CLASSIQUE - Archives sur CD et DVD

Les richesses de Glyndebourne

Publié le 28/11/2011
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* Il fut un temps où Mozart était traité à Glyndebourne au moins aussi bien qu’à Salzbourg : il était de fondation pour ce festival anglais, qui avait ouvert en 1934 avec « Les Noces de Figaro ». Aujourd’hui, on change de « Don Giovanni » comme de chemise, avec les metteurs en scène à la mode du moment et des distributions bâclées. En 2010, Gerald Finley, excellent baryton canadien, n’avait rien du séducteur impénitent, ni vocalement, ni dans le sang, ni dans l’allure ; Kate Royal et Anna Samui très appréciées outre-Manche étaient elles aussi « miscastées ». Seuls les deux Italiens, Luca Pisaroni (Leporello) et Guido Loconsolo (Masetto), tiraient leur épingle du jeu. Et que Jonathan Kent nous pardonne d’être rétro : « Don Giovanni » en costumes de ville, l’idée est plus qu’éculée ! 2 DVD EMI Classics.

* Benjamin Britten est revenu en force sur la scène du festival, avec la création de plusieurs de ses œuvres. En 2000 avec un « Peter Grimes » d’une grande force scénique (Trevor Nunn), dont les deux héros, Anthony Dean Griffey (Grimes) et Vivin Tierney (Ellen), étaient criants de vérité, et une galerie de seconds rôles épatante sous la direction de Mark Wigglesworth (2 CD-livre Opus Arte Glyndebourne, distr. Codaex). « Billy Budd » a été en 2010 une production mémorable de Michael Granddage, dirigée par Mark Elder montrant l’univers claustrophobiant du navire de guerre où se noue le drame imaginé par Hermann Melville, à qui Britten a donné ses plus belles pages de musique marine. Jacques Imbrailo débutait dans le rôle-titre, qu’il chante maintenant partout. Un beau moment de théâtre. 12 DVD Opus Arte Glyndebourne, distr. Codaex.

* « The Rake’s Progress » (« la Carrière d’un libertin »), de Stravinski, d’après des gravures de Hogarth, dans la mise en scène de John Cox et les décors et costumes de David Hockney, est une légende de Glyndebourne qui dure depuis… plus de trente ans. En voici un film récent (2010), avec une distribution d’aujourd’hui (Miah Persson, Topi Lehtipuu), qui n’arrive pas à la cheville de celle des débuts (Felicity Lott, Samuel Ramey qu’avait édité Arthaus, mais techniquement la captation est supérieure. 1 DVD Opus Arte Glyndebourne, distr. Codaex.

* En 2009, Glyndebourne mettait à son répertoire la « Rusalka » de Dvorak, superbe production de Melly Still, dirigée avec brio par Jiri Bélolàvek, devenue malencontreusement célèbre en raison de la chute, un soir, de l’Ondine dans la fosse d’orchestre ! Pas de vidéo, mais un enregistrement audio magnifiquement présenté qui rend justice à trois formidables interprètes : Ana Maria Martinez (Rusalka), John Mackenzie (le Chasseur) et Brandon Jovanovitch (le Prince). 2 CD-livre Opus Arte Glyndebourne, distr. Codaex.

* En 1955, Montserrat Caballé débutait à Glyndebourne dans la Maréchale du « Chevalier à la rose », de Richard Strauss, avec Otto Edelmann en Ochs, Edith Mathis en Sophie et Teresa Zylis-Gara en Octavian. L’affiche est royale, le son un peu moins, mais quel document. En 1960, le festival s’offrait, pour « les Puritains » de Bellini, une autre affiche superbe: Joan Sutherland pour Elvira, Ernest Blanc pour Riccardo et Vittorio Gui à la baguette. Superlatif. 2 CD livre séparés Opus Arte Glyndebourne, distr. Codaex.

OLIVIER BRUNEL

Source : Le Quotidien du Médecin: 9049