* Née au Québec, Rachel Therrien, qui partage son temps entre Montréal et New York, a été révélée en France lors des Jammin' Summer Session 2019, des concerts en parallèle au festival Jazz à Juan. Très inspirée par des mentors tels que Chet Baker, Tomasz Stanko, Enrico Rava et Paolo Fres, la trompettiste et bugliste de 33 ans est également compositrice, développant une musique aux ingrédients multiples. Comme beaucoup de musicien.ne.s de sa génération !
Les quinze compositions originales de son nouvel album, « Vena » (Bonsaï/L'Autre Distribution) témoignent de ses talents d'écriture mélodique. La jeune femme est accompagnée par un trio international : Daniel Gassin, piano, France ; Dario Guilbert, contrebasse, Espagne ; Mareike Wiening, batterie, Allemagne. Tout en pratiquant un jeu très personnel, lyrique, romantique et d'une rare élégance dans le phrasé, elle invoque et évoque de façon magistrale ses sources d'inspiration. Et l'on tombe sous le charme de cette sonorité très glamour, semblable à un très beau velours ancien, et de mélodies à l'âme vagabonde. Rachel Therrien devrait être en concert le 21 août à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme), dans le cadre du festival Parfum de Jazz.
* Fidèle accompagnateur du guitariste Biréli Lagrène depuis le début des années 2000, Franck Wolf, qui a aussi partagé la scène avec des jazzmen comme Didier Lockwood, André Ceccarelli et l'Américain Jerry Bergonzi, est un explorateur et un expérimentateur. Saxophoniste (ténor & soprano) au souffle puissant et aux chorus exaltés, il est doublé d'un compositeur souvent original, aimant emprunter des chemins parfois insolites.
Ainsi son duo avec la joueuse de koto Meko Miyazaki, mariant musiques occidentale et japonaise. Ou son nouveau projet, « Acoustic Five » (WM Music/L'Autre Distribution), enregistré quasiment uniquement avec des instruments à cordes (violon, guitare, violoncelle, contrebasse et piano). À l'exception de deux reprises (« Space Oddity » de David Bowie et « Double Scotch » de Django Reinhardt, rarement interprétée), le leader profite de cette combinaison acoustique dans les cordes pour développer – et enrichir par ses interventions sophistiquées – un éventail sonore aux climats évoquant parfois une forme de jazz de chambre. Particulièrement plaisant.
* « Rejoice » (World Circuit/BMG) est la rencontre entre deux figures emblématiques des musiques africaines : le batteur nigérian Tony Allen et le trompettiste (principalement bugliste) sud-africain Hugh Masekela (1939-2018). Ce projet, qui réunit l'un des fondateurs du style afro-beat et l'un des pères du jazz en Afrique du Sud, avait pris forme voici une dizaine d'années à Londres mais était resté longtemps dans les coffres.
L'album qui voit enfin le jour met en lumière plusieurs éléments. D'abord le rapprochement, à défaut d'une concordance, entre deux musiques africaines, l'une de l'Ouest et l'autre australe. Le première basée sur des rythmes frappants, la seconde chaloupée et mélodique. Ensuite, la luminosité aérienne et l'élégance lyrique du regretté Hugh Masekela au bugle. Enfin, la présence (en 2010) de ce qui allait être la fine fleur du jazz londonien d'aujourd'hui, avec notamment Joe Armon-Jones (claviers) et Mutale Chashi (contrebasse, groupe Kokoroko).
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