* Un disque de Wayne Shorter est toujours un événement. Surtout après plusieurs années (plus de sept) de silence phonographique et alors que le légendaire saxophoniste (ténor et soprano) retrouve, après 43 ans d’absence, un label tout aussi légendaire, Blue Note (distr. EMI). « Without A Net » comprend neuf titres, six enregistrés en live lors d’une tournée européenne en 2011 et trois en studio. Aux côtés du leader de très fidèles et solides complices : Danilo Perez (piano), John Patitucci (contrebasse) et Brian Blade (batterie). Plus la formation de bois The Imani Winds, sur « Pegasus », un poème orchestral de plus de 23 minutes, ambitieux et jouissif dans la qualité de son travail collectif. « Flying Down to Rio » est l’unique titre, écrit en 1933 pour une comédie musicale, revisité par le Quartet. Toutes les autres compositions sont du saxophoniste. Qui prouve être un des plus importants compositeurs vivants du jazz moderne. Un génie de la note bleue qui approche les 80 ans, dont le style d’écriture a toujours été en constante évolution pour atteindre la perfection mélodique. Le tout soutenu par un quartette qui est l’égal des plus grandes et légendaires formations de jazz. Un must absolu !
* Saxophoniste (et clarinettiste basse), Chris Potter s’est surtout fait connaître ces dernières années pour sa participation aux différents groupes du contrebassiste Dave Holland. À un peu plus de 40 ans, ce virtuose vient de rejoindre une nouvelle écurie, ECM (distr. Universal), pour son dernier album, « The Sirens ». Associé à plusieurs pointures – Craig Taborn (piano), David Virelles (claviers préparés), Larry Grenadier (contrebasse) et Eric Harland (batterie) –, le leader propose une série de thèmes et de compositions originales inspirées de « l’Odyssée » d’Homère, qui sont autant de voyages dans une sorte d’intemporalité esthétique et musicale. Difficile de résister aux sirènes mélodiques.
* Né à Trieste, en Italie, d’origine indienne, élevé dans le Colorado et résidant actuellement à New York, Rudresh Mahanthappa est un saxophoniste-alto qui adore mélanger et surtout brouiller les genres musicaux. Puisant aussi bien dans les musiques traditionnelles indiennes que dans le rock, le jazz, le heavy metal, le punk-rock, le R’n’B, la country music, la musique africaine et orientale, le leader se veut une sorte de défricheur. Et l’écoute de son dernier opus, « Gamak » (ACT/Harmonia Mundi), confirme cette impression d’hybridité dans sa démarche musicale, renforcée par la présence du guitariste électrique et expérimental, Dave Fiuczynski, associé à François Moutin (contrebasse) et Dan Weiss (batterie). Un cocktail détonant et explosif en phase avec le temps présent.
* Né à Strasbourg voici 40 ans, Franck Wolf* s’est principalement fait connaître en travaillant depuis 2004 en compagnie d’un autre Alsacien, le guitariste Biréli Lagrène. En 2011, le saxophoniste créait avec Marcel Loeffler (accordéon) et Davide Petrocca (contrebasse) un trio qui vient de publier « Bol d’air » (Rico/WM Music) et qui s’inspire des racines manouches voire de compositeurs plus classiques (J.S. Bach, Charlie Chaplin, Astor Piazzolla) pour délivrer un jazz aux influences résolument mixtes.
* Paris, Sunside (www.sunset-sunside.com), les 19 et 20 février.
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