L’Histoire est faite d’histoires individuelles, que l’on préfère parfois oublier. Le romancier et historien Yves Pourcher, professeur à Sciences Po Toulouse, met au jour, dans « l’Exil des collabos : 1944-1989 », les destins d’une quinzaine de ces vaincus de l’histoire, plus ou moins connus, qui ont joué un rôle non négligeable dans la collaboration d’État. S’appuyant sur les archives, les témoignages et les correspondances, il raconte ce qu’ils sont devenus après avoir fui en août 1944, en passant par Sigmaringen. Certains ont été attrapés, d’autres se sont exilés pour des jours plus ou moins meilleurs ou cachés comme Paul Touvier, arrêté seulement en 1989 dans un prieuré intégriste de Nice. (Cerf, 328 p., 24 €).
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