Les grands spectacles
Un événement, « Dunkerque » (19 juillet), l'évacuation, du 27 mai au 4 juin 1940, des centaines de milliers de soldats britanniques et alliés pris au piège sur la plage, mise en scène, 65 mm et IMAX à l'appui, par le virtuose Christopher Nolan. On attend aussi avec curiosité « Valerian et la Cité des Mille Planètes » (26 juillet), adaptation par Luc Besson, avec force effets visuels et moyens technologiques 3D, des aventures intergalactiques imaginées en BD par Cristin et Mézières.
Spectaculaire également « la Planète des singes - Suprématie » (2 août), de Matt Reeves, dans lequel les singes, émancipés des hommes, sont traqués par un méchant colonel (Woody Harrelson). Et, pour rester dans le fantastique, « la Tour sombre » (9 août), d'après les romans de Stephen King, dans lequel le dernier des pistoleros (Idris Elba) doit empêcher l'homme en noir (Matthew McConaughey) d'arriver à la Tour qui maintient les différents univers en place.
Auteurs et portraits
Avec « les Filles d'avril » (2 août), le Mexicain Michel Franco (« Chronic », sur l'aide à mourir) explore avec sensibilité la maternité et la sexualité féminine, tout en peignant une société mexicaine avide de consommation et qui perd un peu ses repères familiaux ; cela à travers une adolescente de 17 ans enceinte, sa sœur aînée un peu enrobée et leur mère fantasque (Avril, c'est elle, jouée par l'excellente Emma Suarez). Une femme forte encore, « Chouquette » (2 août), grand-mère extravagante incarnée par Sabine Azéma, inspirée du livre d'Émilie Frèche, qui part sur les routes de Bretagne avec son petit-fils et une ancienne maîtresse de son mari (Michèle Laroque). « Une vie violente » (9 août), de Thierry de Peretti, nous emmène en Corse, pour un retour sur une génération, celle du réalisateur, tentée par un radicalisme politique dont les frontières avec le crime organisé ont parfois été floues.
Le cinéaste hongkongais Johnnie To propose, avec « Office » (9 août), un film musical en 3D sur l'univers de la finance et le capitalisme à la chinoise. De la musique aussi avec « Djam » (9 août), de Tony Gatlif, le rebetiko grec, road-movie d'Istanbul à Lesbos qui permet d'évoquer la crise des migrants. L'Ukrainien Sergei Loznitsa, donne quant à lui, avec « Une femme douce » (16 août), une image sombre de la Russie, à travers la descente aux enfers d'une femme qui cherche à voir son mari emprisonné et ne rencontre qu'indifférence, méchanceté, corruption et propositions troubles.
À ne pas manquer, deux rétrospectives, « Luis Buñuel, un souffle de liberté » (6 films, dont « Belle de jour », qui fête ses 50 ans, 2 août) et « Buster Keaton, l'acrobate du rire » (4 films, 9 août).
La rentrée cinématographique
C'est le 23 août que sera vraiment lancée la rentrée du cinéma avec deux des films les plus remarqués à Cannes. Couronné du Grand Prix, « 120 battements par minute »,de Robin Campillo, évoque les militants d'Act up – dont il a fait partie –, en lutte, au début des années 1990, pour rendre visibles les malades et la maladie. Plus qu'un témoignage, c'est un grand moment de vie, d'émotion et d'intelligence. Une formidable incarnation collective mais aussi l'histoire de quelques-uns, amours et mort mêlées, avec un humour du désespoir qui reste une leçon. Prix de la mise en scène, « les Proies », de Sofia Coppola, revisite avec élégance (dont les robes pastel des héroïnes) la cruelle histoire du soldat nordiste blessé (Colin Farrell) accueilli dans un pensionnat du sud qui n'abrite plus que quelques jeunes femmes et filles (Nicole Kidman, Kirsten Dunst).
Et parmi plusieurs intéressantes sorties du 30 août, on recommandera « Wind River », première réalisation du scénariste Taylor Sheridan, western moderne qui a pour cadre une réserve indienne dans les neiges du Wyoming et pour intrigue une enquête sur la mort d'une jeune fille (avec Jeremy Renner et Elizabeth Olsen).
Et aussi
Les films pour enfants ne sont pas oubliés, dont les dessins animés « les As de la jungle » (26 juillet), « Cars 3 » (2 août) et « Bigfoot Junior » (16 août). Et « Nés en Chine » (23 août), documentaire Disneynature qui suit un panda, un singe doré et une panthère des neiges.
Sinon, pourquoi ne pas aller faire un tour au festival du film francophone d'Angoulême, du 22 au 27 août, dont le jury sera présidé par John Malkovich (www.filmfrancophone.fr) et en profiter pour visiter l'exposition de Gaumont « 120 ans de cinéma » (122 aujourd'hui) aux Studios Paradis (les Chais Magelis, qui abritent aussi le musée de la Bande dessinée) ? Et aussi le festival du cinéma américain de Deauville, que présidera, du 1er au 10 septembre le réalisateur Michel Hazanavicius (www.festival-deauville.com).
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