GTI. CES TROIS LETTRES font immanquablement remonter des effluves de nostalgie. Elles nous ramènent aux années 1980. À l’époque, les fans de berlines sportives ne juraient que par la 205 GTI et la Golf GTI. Entre les deux, le combat fut viril mais correct, dans la plus pure tradition rugbystique.
Il paraît que c’est dans les vieux pots que l’on fait la bonne soupe. Le pot a changé, mais la soupe est toujours aussi bonne. Plus épicée encore. 105 et même 130 ch – puissances affichées par la 205 GTI –, cela ferait évidemment sourire les amateurs de berlines sportives de ce début de siècle. Aujourd’hui, à moins de 200 ch, point de salut !
Entre la 205 GTI et la 208 GTI, il y a bien sûr eu les 206 et 207 RC pour entretenir le mythe. Mais ni l’une ni l’autre ne sentaient l’odeur du soufre. Trop dodues, trop policées, elles n’ont jamais vraiment remplacé la 205 GTI dans le cœur des fans. Il ne faut pas confondre RC et GTI !
La 208 GTI n’offense pas l’histoire. Elle la magnifie. Et elle rend au passage un vibrant hommage à son aïeule, qui court encore le guilledou aux bras d’amants ridés mais toujours gaillards. La 205 GTI était à sa façon une sorte de petite bombe à retardement. La 208 GTI est de la même trempe. Elle maîtrise simplement mieux ses pulsions. L’électronique est passée par là.
Rien dans sa tenue vestimentaire ne laisse pourtant entrevoir son caractère impétueux. Sa calandre, ses jantes 17 pouces, sa sortie d’échappement chromée plate, son discret becquet nous fournissent certes quelques indications sur son potentiel. Sans plus.
Petit volant recouvert de cuir, pédalier en alu, élégantes surpiqûres, cerclages de cadrans et nuances de rouge, levier de vitesses court, sièges enveloppants, on demeure dans le raisonnable. L’absence d’une poignée de maintien côté passager se fait hélas cruellement sentir.
Compte tenu de la puissance affichée (200 ch), Peugeot a procédé à certains ajustements. Ainsi, les ressorts ont été raidis de 20 %, la voie avant élargie de 10 mm et le train avant rigidifié. Vive et précise, la 208 GTI ne se couche pas dans les virages. Elle reste droite dans ses bottes. Bonne fille, elle pardonne même les petites fautes de conduite. « La 208 GTI n’est pas une sportive radicale mais une sportive chic et polyvalente », affirme-t-on chez Peugeot. Un bon résumé. Autrement dit, elle conserve l’explosivité de la 205 GTi en y ajoutant une grosse dose de civilité et de sécurité.
Son dynamisme, elle le doit autant à son poids léger (1 160 kg) qu’à l’efficacité de ses trains roulants et à sa boîte mécanique six rapports rapide. Avec elle, on ne s’ennuie jamais.
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