À chaque nouvelle parution d’inédits d’Yvonne Lefébure (1898-1986), les éditeurs de Fy Solstice, Yvette et François Carbou, nous disent que ce seront les derniers. Il y a longtemps qu'on ne les croit plus, tant chaque année voit refleurir grâce à leurs soins infatigables des pépites endormies ! Outre avoir donné à cette immense pianiste et pédagogue la chance de réaliser dans les dernières années de sa vie les enregistrements qu’elle n'avait pu faire, n’ayant pas eu les honneurs des studios au moment de l’explosion du microsillon dans les années 1960, ils s’évertuent à retrouver le moindre document d’archives radiophoniques ou privées.
« Yvonne Lefébure. Inédits 4 » révèle sur deux CD des « Mazurkas » de Chopin, compositeur rare à son répertoire, et le « Concerto en ré mineur BWV 596 » de Bach d’après Vivaldi, dont Yvonne Lefébure avait réalisé une transcription pour piano seul. Un des deux CD est consacré à la musique française, avec des pièces de quatre compositeurs qu’elle a connus, Fauré, Dukas, Roussel et Ravel (la « Sonate pour violon et piano » avec Jeanne Gautier au violon). Cet album bénéficie d’un soin éditorial particulier, avec une très belle iconographie et la participation de deux journalistes du « Monde ». Un texte introductif d’Alain Lompech qui nous apprend nombre d’anecdotes sur l’interprète et la reproduction d’un passionnant entretien avec Anne Rey paru en 1986, dans lequel la pianiste, qui allait disparaître quelques mois plus tard, se livrait comme elle ne l’avait probablement jamais fait.
Les deux enregistrements de Dinu Lipatti (« Concerto n°21 » de Mozart en 1950 à Lucerne sous la direction d’Herbert von Karajan) et de Samson François (« Concerto n°5 » de Prokofiev, en 1960 à Carnegie Hall sous la direction de Leonard Bernstein) sont indispensables à tout mélomane. Fy en propose la réunion sous le titre de « Dans les harmoniques d’Yvonne Lefébure », les deux pianistes ayant été ses élèves à ses débuts à l’École Normale. Les bandes ont été remastérisées. L’album contient notamment une interprétation inédite par Samson François de « La plus que lente » de Debussy, rescapée d’une émission de télévision de Bernard Gavoty de 1962, ainsi qu'une interview de Dinu Lipatti par Henri Jaton.
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