WUNDERLICH, en allemand, veut dire merveilleux et c’est certainement ce qui qualifie le mieux le ténor disparu à 35 ans, en 1966, à la suite d’un accident de chasse, à la veille de ses débuts au Metropolitan Opera de New York. Avant cela, il aura été le Tamino de « la Flûte enchantée » le plus couru de sa génération. Un parcours tranquille et sans écart le mena jusqu’au « Chant de la Terre » de Mahler, qu’il enregistra sous la direction de Klemperer avec Christa Ludwig. Mais en Allemagne, en ces années-là, on chantait encore beaucoup les opéras italiens, russes et français dans la langue de Goethe et il y avait un public plus populaire que celui, érudit, qui fréquentait aux grandes scènes de Munich, Berlin, Salzbourg et Bayreuth.
Le microsillon proposait ainsi en extraits et en allemand les grandes œuvres du répertoire lyrique et Fritz Wunderlich était le ténor vedette de la maison Electrola, tout comme Hermann Prey en était le baryton. Ce coffret est d’ailleurs également un hommage à Prey, qui figure dans presque tous les enregistrements (on prisera particulièrement ses Eugène Onéguine et Don Giovanni).
Le coffret de 7 CD propose ces extraits remasterisés, au premier plan desquels on place une « Madame Butterfly » de rêve, aux côtés de l’exquise Pilar Lorengar. L’Eugène Onéguine de Wunderlich marqua aussi son temps, face à Prey dans le rôle-titre et Gottlob Frick en prince Gremin. « Martha », de von Flotow, est au moins dans son idiome, et il a face à lui une des reines de l’opérette viennoise de son temps, la grande Anneliese Rothenberger. « Don Giovanni » est impressionnant aussi, avec Prey, Elisabeth Grümmer, Erika Köth, soit la fine fleur du chant berlinois de l’époque. « La Bohème », avec des moyens considérables (Wunderlich avait aussi cette italianité dans la voix), « Mignon », d’Ambroise Thomas, et surtout le rare « Zar und Zimmermann », opéra comique d’Albert Lortzing, complètent cet élégant coffret qui reprend les pochettes des microsillons d’origine.
1 coffret cartonné de 7 CD, EMI Classics.
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