COMME le montre une étude originale publiée dans «Circulation», chez les patients coronariens en surpoids, un programme d’exercice produisant une consommation calorique substantielle, réduit significativement les facteurs de risque. Bien plus que ne le fait la réadaptation cardiaque standard.
« Un exercice faisant brûler des calories, tel qu’une longue marche quasi quotidienne, produit une plus grande perte de la masse grasse que la réadaptation cardiaque standard, et surtout, aboutit à une amélioration de la sensibilité à l’insuline dans des proportions plus importantes », résume le Pr Philip Ades (Burlington).
Le programme destiné à faire consommer des calories par l’exercice physique n’était pas plus intensif que la réadaptation, mais il a été réalisé sur une période plus longue et pendant un plus grand nombre de jours.
Brûler entre 3000 et 5000 calories par semaine.
Dans cette étude d’un genre unique, P. Ades et coll. ont inclus 74 patients en surpoids (âge moyen de 64 ans ; 20 % de femmes) chez qui une réadaptation cardiaque était prescrite. Ils ont été randomisés soit dans un groupe devant réaliser un exercice calculé pour faire brûler entre 3000 et 5000 calories par semaine, soit dans un groupe où ils ont suivi le programme standard de réadaptation, qui fait consommer entre 700 et 800 calories par semaine.
Après 5 mois, ils constatent dans le premier groupe :
- Une amélioration significative de 10 facteurs de risque cardiaques, y compris la sensibilité à l’insuline, le cholestérol total, le rapport CT/HDL, la TA et la forme cardiorespiratoire.
- Une réduction moyenne du poids plus importante (9 kg versus 4,5 kg), tout comme de la masse grasse corporelle (6,5 kg versus 3 kg) et du tour de taille.
Le programme d’exercices destinés à faire brûler des calories a consisté en une marche de 45 à 60 minutes par jour à un rythme modéré, en réalité à une vitesse inférieure à celle prescrite en réadaptation. Cela a été pratiqué de 5 à 6 fois par semaine. La réadaptation standard comprend de la marche, du vélo ou du rameur pendant 25 à 40 minutes à un rythme soutenu.
La réadaptation cardiaque n’a pas sensiblement varié depuis les années soixante-dix, car un bénéfice sur la mortalité a été enregistré. Mais depuis la donne a changé. Quatre-vingts pour cent des patients en réadaptation cardiaque sont en surpoids et un grand nombre d’entre eux sont diabétiques.
Circulation, édition en ligne.
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