* Quelques semaines avant sa disparition, le 28 septembre 1991, à 65 ans, Miles Davis entreprend ce qui va être son ultime tournée européenne, avec sept concerts en juillet en France. À la tête d'une formation comprenant Kenny Garrett (saxe-alto, entré dans la légende du jazz comme « le dernier saxophoniste » de Miles), Deron Johnson (claviers), Joseph « Foley » McCreary Jr. et Richard Patterson (basse électrique), et Ricky Wellman (batterie). En ce 1er juillet 1991, le Prince des ténèbres se produit au festival Jazz à Vienne (Isère), enflammant le majestueux Théâtre antique romain. Ces instants mémorables, restés inédits, sont à découvrir dans « Merci Miles ! Miles Davis - Live at Vienne » (double CD ou LP, Warner/Rhino Records).
Au programme ce soir-là, huit morceaux. Parmi lesquels deux compositions de Prince, pour qui le leader, s'exprimant presque exclusivement et avec parcimonie à la trompette bouchée, avait une grande admiration, « Penetration » et « Jailbait ». Et surtout les deux tubes du répertoire davisien d'alors, une reprise de « Human Nature », écrit par Michael Jackson, et « Time After Time », de la chanteuse américaine Cindy Lauper. « Human Nature » va offrir à Kenny Garrett l'occasion d'un long solo illuminé, parfois déjanté et poussé jusqu'à une forme d'extase instrumentale et musicale par la section rythmique. Spectaculaire, ahurissant et ébouriffant. À jamais, un grand Merci Miles !
* Surnommé The Rabbit (le lapin), Johnny Hodges (1907-1970) fut durant plus de quarante ans un des piliers de l'orchestre de Duke Ellington. Fidèle parmi les fidèles du pupitre des saxophonistes, l'altiste aimait également s'affranchir de cette tutelle et amitié pour se poser en vrai leader. C'est ainsi, qu'avec d'autres ellingtoniens de marque, il se présente à Paris en 1961. La collection « Live in Paris » (Frémaux & Associés) restitue ces moments enregistrés en direct le 13 mars 1961 à l'Olympia de Paris. Accompagné par les biens nommés Duke Ellington Giants, parmi lesquels des cadors comme Harry Carney (saxe-baryton), son pote de toujours, Ray Nance (violon/chant/cornet) et Aaron Bell (contrebasse), il revisite, avec cette sonorité de velours, suave, langoureuse et sensuelle, les standards et autres compositions du Duke. À redécouvrir.
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