* Depuis son arrivée à la tête de l'Orchestre national de Jazz (ONJ), en janvier 2019, Frédéric Maurin, directeur artistique et compositeur, s'est appliqué à ouvrir l'institution – créée en 1986 à l'initiative de Jack Lang pour être la « vitrine du jazz français » – vers d'autres horizons musicaux, tout en conservant son identité jazz. Et, à l'inverse de certains de ses prédécesseurs, il n'utilise pas cette imposante machine seulement à des fins personnelles ! Deux albums majeurs récents, « Rituels » et « Dancing In Your Head(s) » (ONJ Records) sont l'illustration de cette approche.
« Rituels », un double album où dominent les voix féminines contemporaines (Ellinoa, Leïla Martial, également compositrices, et Linda Olah), est un travail collectif. Avec le vocal, ses palettes et des textes forts au centre d'un dispositif orchestral particulièrement expressif et imaginatif.
« Dancing In Your Head(s) » est plus inattendu. Enregistré en direct lors du festival Jazzdor Strasbourg-Berlin en 2019, il propose une immersion dans la musique d'Ornette Coleman (1930-2015), considéré comme l'« inventeur » du free-jazz. S'il s'agit d'un retour à la sphère jazz, c'est dans un esprit résolument actuel, avec le développement esthétique d'un répertoire ayant marqué l'évolution, d'une façon radicale, de la musique afro-américaine. Avec ici comme invité Tim Berne (alto saxe), fidèle disciple du révolutionnaire Ornette Coleman.
« Rituels » sera au programme le 2 octobre à Pontault-Combault et le 28 au Studio de l'Ermitage à Paris, et « Dancing In Your Head(s) » le 13 novembre à La Scala à Paris.
* C'est aussi autour de la voix et de musiciens choisis que s'articule le nouveau projet du pianiste/compositeur et chef d'orchestre Andy Emler, « No solo » (La Buissonne/PIAS). Le leader atypique, adepte de la liberté improvisatrice depuis près de 40 ans, souvent à la tête de son imprévisible MegaOctet, s'est attelé à écrire des pièces pour piano adaptées à des vocalistes venus d'horizons différents, comme Ballaké Sissoko (kora, Afrique), Aïda Nosrat (Iran), Rhoda Scott, Thomas de Pourquery, notamment, et à de solides solistes, Géraldine Laurent (alto saxe) et Naïssam Jalal (flûte). Le tout accompagné par ses complices de toujours, Claude Tchamitchian (contrebasse) et Nguyen Lê (guitare).
Si cette production est appelée « No solo » (alors qu'il y en a), c'est parce qu'elle est avant tout à la fois très personnelle et généreuse et faite d'échanges et de partages. La qualité technique, instrumentale et créatrice des nombreux intervenants est une valeur ajoutée.
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