« Norma », de Bellini
Cette nouvelle version de « Norma » était très attendue. Le mezzo-soprano italien Cecila Bartoli s’est investie dans une véritable recherche musicologique sur les documents et le style d’origine. La technique vocale si particulière qu’elle a développée ces dernières années au contact des compositeurs baroques méconnus et oubliés ne s’applique pas au bel canto romantique et particulièrement aux longues lignes vocales de Bellini. La direction de Giovanni Antonini, très martiale, donne une vision agitée de l’opéra. Pour public avisé et certainement après avoir assimilé l’œuvre par ses interprètes historiques, Callas, Caballé et Sutherland (1 album de 2 CD, Decca/Universal).
« Königskinder », d’Humperdinck
Beaucoup moins connu qu’« Hänsel und Gretel », « Königskinder », l’autre opéra d’Engelbert Humperdinck, conte de fées d’Ernst Rosmer, alias Elsa Bernstein-Porges, amie du compositeur, fut créé avec succès à New York en 1910, mais ne renouvellera pas le miracle d’être l’opéra le plus joué en Allemagne et en Autriche. Il a fait récemment son entrée au DVD avec une production de l’Opéra de Zürich filmée en 2010 (« le Quotidien » du 8 avril 2013), avec, dans le rôle du Prince, le ténor star Jonas Kaufmann. Récemment, les hasards de l’édition discographique ont permis la confrontation entre une version historique, celle d’Heinz Wallberg (1977), réalisée avec la même équipe qu’« Hänsel », à savoir Hermann Prey, Brigitte Lindner (EMI Electrola), avec la plus récente signée Ingo Metzmacher (2008), avec l’excellent ténor Klaus Florian Vogt, Juliane Banse et Christian Gerhaher (Crystal Classic/ distribution Codaex). Mais voici que ressort l’enregistrement d’un concert donné en 2005 dans le cadre du festival de Montpellier (qui marquait sa création en France), avec Jonas Kaufmann en meilleure forme vocale que dans l’enregistrement de Zurich et sous la direction très inspirée d’Amin Jordan, dont ce fut une des dernières apparitions publiques (3 CD, Accord/Universal).
Symphonies de Szymanowski
Dernier titre du label LSO Live du London Symphony Orchestra, voici une rareté : les deux premières symphonies du compositeur polonais Karol Szymanowski (1882-1937), enregistrées live en 2012 au Barbican Center, sous la direction de Valery Gergiev. La première (1906-1907) est restée inachevée et montre fortement les influences de Reger et Schoenberg. La deuxième (1909-1910), révisée deux fois, de plus vastes proportions, regarde davantage vers Scriabine et surtout Richard Strauss. Gergiev défend avec beaucoup de conviction ces pièces rares du compositeur du « Roi Roger » (1 CD, LSO Live).
« Kreisleriana » et « Fantaisie », de Schumann
Le pianiste Pierre Bouyer tente et réussit le pari de jouer les mêmes œuvres de Robert Schumann sur trois instruments différents, plus précisément les « Kreisleriana » opus 16 et la « Fantaisie » opus 17, qui ne sont pas les œuvres les plus évidentes à réaliser sur un piano Fazioli et des pianofortes Erard et Streicher. On ne dévoilera pas notre choix, chaque version ayant ses hauts et ses bas, mais il s’agit d’une expérience passionnante, qui devrait se poursuivre bientôt avec un autre monument schumannien, les « Études symphoniques » (3 CD en coffret métallique, Diligence, distribution XCP)
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