On n’attendait pas de Soile Isokoski, grande interprète finlandaise de Richard Strauss et de Wagner, pour son premier enregistrement d’un programme complet de musique française (Chausson, Berlioz, Duparc), qu’elle entre en concurrence avec nos références que sont Régine Crespin, Jessye Norman, Suzanne Danco, Írma Kolássi… Mais le résultat est surprenant. Bien qu'elle soit plutôt dans la seconde partie de sa carrière et que sa diction, très acceptable, ne soit pas exceptionnelle, on ne peut que s’incliner.
Le « Poème de l’Amour et de la Mer », de Chausson, est certainement le plus exigeant vocalement de ce choix et Soile Isokoski y excelle autant dans les phrasés que dans les nuances les plus subtiles, ainsi que dans la capacité à passer au-dessus d’un orchestre sonore et voluptueux. L’Helsinki Philharmonic Orchestra, dirigé par le Finlandais John Stogård, fait des merveilles dans cette musique d’influence wagnérienne autant que dans le reste du programme, « Nuits d’été » de Berlioz et trois mélodies de Duparc (1 CD Ondine).
Pour « la Belle Meunière » de Schubert, la concurrence est rude. Le ténor slovène Pavol Breslik et le pianiste israélien Amir Katz se mesurent à de très sérieuses références, mais leur enregistrement, réalisé en 2014 après qu’ils l’ont chanté dans de nombreuses salles de concert, est une réussite. La prononciation allemande du ténor est irréprochable, son approche du texte a la simplicité voulue, la naïveté nécessaire au récit de ces amours malheureuses sans pathos excessif et à aucun moment il ne sort des limites de la mezza voce pour exhiber des moyens de chanteur d’opéra. Un bel enregistrement (1 CD Orfeo).
Schumann, Berg, Mozart
Dorothea Röschmann est l'une des chanteuses lyriques les plus rares et recherchées du moment. La parution simultanée de deux enregistrements de studio est donc une aubaine. Chez Decca, accompagnée par la pianiste Mitsuko Uchida, elle chante avec passion et un art consommé du Lied trois cycles phares du répertoire germanique : le « Liederkreis op. 39 » et « la Vie et l’Amour d’une femme » de Schumann et les « Sept Lieder de jeunesse » de Berg (1 CD Decca/Universal).
Chez Sony, elle donne un récital live d’airs de Mozart, sous la direction de Daniel Harding. Sa grande voix aux vibrations chaleureuses se déploie avec une aisance confondante. Et elle fait preuve d'une vraie théâtralité dans ces airs d’opéra et de concert, dont les plus dramatiques, comme celui d’Elvira dans « Don Giovanni », lui vont comme un gant (1 CD Sony Classical).
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