* De ses débuts en 1974 au sein de Magma à sa disparition subite en 2018 (une crise cardiaque à 62 ans), Didier Lockwood a expérimenté quasiment tous les genres musicaux. Du rock progressiste et volcanique de Christian Vander au jazz naturel et swing, de la fusion jazz-rock aux effets électroniques (les fameux cris de mouette !), en passant par une approche plus classique, le violoniste (et enseignant) a multiplié les expériences musicales.
Une partie de sa carrière est à (re) découvrir dans « Didier Lockwood - Le jeune homme au violon » (JMS/PIAS), un coffret hommage qui couvre la période 1979-1995. Cette compilation rassemble deux CD, un imposant livret de témoignages (amis, musiciens, compagnons de route, plus de 150 pages) et surtout un DVD inédit, dans lequel il bavarde et joue avec son mentor, Stéphane Grappelli. Un seul regret : que ce coffret ne comporte aucun inédit en studio ou en concert.
* Durant plus de quatre décennies, Sun Ra (1914-1993, né Herman Blount, aussi appelé Le Sony'r Ra) a été aux commandes d'un big band très coloré dans ses costumes et coutumes, qui aurait pu s'apparenter à une sorte de secte musicale. Cela pour délivrer une musique cosmique, basée sur l'improvisation libre, le free-jazz et les idiomes du jazz modal.
À la mort du leader, compositeur et claviériste visionnaire, deux de ses plus fidèles disciples, John Gilmore d'abord puis Marshall Allen (96 ans aujourd'hui), ont décidé de reprendre les rênes de cette grande formation singulière dans le monde du jazz. Et plus de vingt après un dernier enregistrement, le Sun Ra Arkestra embarque une nouvelle fois son auditorat dans un voyage interstellaire, avec « Swirling » (Strut Records/Bigwax).
Composé pour l'essentiel des plus loyaux adeptes – dont deux sont décédés entre-temps –, le vénérable orchestre ressuscite et réinvente certaines de compositions de Sun Ra, pour la plupart quasi inconnues. Une forme de jazz toujours aussi prophétique, cosmique et sidérale. Un big band sidérant !
* Le trio scandinave Rymden réunit le pianiste/claviériste norvégien Bugge Wesseltoft, et les Suédois Dan Berglund (contrebasse) et Magnus Öström (batterie), l'ancienne rythmique de feu l'E.S.T (Esbjörn Svensson Trio).
Plutôt que de vouloir révolutionner l'art du trio piano-contrebasse-batterie ou le cloner dans son essence, les trois musiciens cherchent à l'ancrer à la fois dans une certaine tradition et dans la modernité rythmique nordique. « Space Sailors » (Jazzland Recordings/PIAS), leur nouveau CD, résonne de cette démarche particulière, qui met l'accent sur les effets électroniques et un jazz très atmosphérique, voire répétitif. Apaisant et distrayant.
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