LA VIE est parfois injuste. Mazda peut en témoigner. Depuis la 323, qui fut, au cours des années 1980, la japonaise la plus vendue en France, la marque nipponne vit dans l’ombre de son passé glorieux. Plutôt que de capitaliser sur son succès, Mazda a, comme Honda, négligé le marché européen pour investir dans des marchés jugés plus lucratifs. La sanction est sans appel : déficit total de notoriété dans l’hexagone. Désormais indépendante depuis le retrait de Ford, la marque nipponne ne doit sa réputation de bon élève qu’au bouche-à-oreille.
Philippe Geffroy, le président de Mazda France, en mesure les limites. Il déploie actuellement de louables efforts pour développer un réseau longtemps en sommeil. Mais un réseau sans un portefeuille de produits attractifs est condamné à végéter. À Hiroshima, on a donc décidé de prendre le taureau par les cornes.
Dans le sillage du CX5, la Mazda 6 apparaît comme un des maillons du renouveau. Les fans de la marque, qui appréciaient déjà l’ancienne, vont être conquis par la qualité et le haut degré de technologie de la nouvelle.
La 6 reprend en effet le concept « Skyactiv » du CX 5, qui sera bien sûr appliqué aux futurs modèles, au rang desquels figurent la 3, un petit SUV, et l’emblématique roadster MX-5, qui fait l’objet d’un partenariat avec Alfa Romeo. « Skyactiv », c’est quoi au juste ? Il s’agit d’un ensemble de mesures visant à optimiser le châssis, la transmission, le rendement moteur, de manière à respecter, voire à anticiper les futures normes antipollution. Châssis allégé, gain de poids sur les moteurs, modifications apportées au fonctionnement du double turbo, récupération d’énergie cinétique à la décélération (i-Eloop), généralisation du i-stop (stop/start) sont les éléments constitutifs du puzzle.
Force est de constater que le résultat est concluant. Y compris avec le concours de la boîte automatique classique. Alors que la plupart des boîtes auto (à l’exclusion de celles à double embrayage) génèrent des phénomènes de patinage, celle de la Mazda 6 est d’une efficacité redoutable. Les passages de vitesse s’effectuent sans heurts. Et les relances s’en trouvent optimisées. Remarquablement insonorisée, tonique, la voiture combine performances de haut vol avec des consommations et des rejets maîtrisés.
La cible désignée de la Mazda 6 ? C’est la Passat. Nantie des dernières innovations en matière de sécurité – détection d’obstacles à l’avant, détecteur d’angle mort, phares adaptatifs pivotants, régulateur de vitesse à radars, nouveau système de navigation TomTom –, la sémillante Mazda 6 frôle la perfection.
Cerise sur le gâteau, elle sait recevoir. À cet égard, la berline, et surtout le break qui remplace avantageusement la berline cinq portes retirée du catalogue, font la part belle aux passagers et aux bagages. Ainsi, depuis le coffre et grâce à un astucieux mécanisme, il est possible de rabattre les sièges arrière en un tour de main (configuration 60/40). Dommage que Mazda ne propose pas de hayon motorisé comme sur la Honda Accord. Personne n’est parfait. Pas même la Mazda 6 !
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