En 2013, Sebastián Lelio signe « Gloria », dont l'actrice, Paulina Garcia, est primée à Berlin et qui représente le Chili aux Oscars. Cinq ans après, auréolé du succès d'« Une femme fantastique », Oscar du meilleur film étranger, et de « Désobéissance », son premier film en langue anglaise, avec Rachel Weisz et Rachel McAdams, le réalisateur retrouve le personnage pour « Gloria Bell », un remake transposé à Los Angeles et lui donne une nouvelle vie grâce à Julianne Moore.
Gloria, quinquagénaire divorcée, est indépendante mais souffre de la solitude, qu'elle combat la nuit dans les dancings pour célibataires. On ne la quitte pas de tout le film, qu'elle danse, fasse des rencontres plus ou moins éphémères, joue son rôle de mère de deux jeunes adultes aux existences compliquées ou simplement chante dans sa voiture des tubes d'Air Supply ou d'Olivia Newton-John.
D'une Gloria l'autre, le cinéaste, qui s'était un peu inspiré de sa propre mère, juge que la « nouvelle version est totalement ancrée dans son époque parce que nous avons eu cinq ans de débats et que l'aspiration des femmes d'un certain âge à être entendues, vues et respectées – et leur revendication à jouir de la vie – a soudain un caractère d'urgence ».
Faut-il souligner que Julianne Moore est parfaite dans le rôle ? John Turturro lui donne la réplique avec autant de pudeur que d'émotion et les autres acteurs sont à l'unisson. Le portrait d'une femme d'un certain âge vaut-il un film ? La réponse est oui.
Les copains de Guillaume Canet
Autres interrogations de l'avancée en âge, celles de la bande des « Petits Mouchoirs », qui revient près de neuf ans après dans « Nous finirons ensemble », toujours sous la houlette de Guillaume Canet. Pendant la promo de « Rock n'roll », l'acteur-réalisateur, 46 ans aujourd'hui, fait un constat banal : « J'arrive à un âge où mon entourage comme moi-même ne réagissons plus de la même manière que dix ans auparavant (...) Nos priorités ne sont plus les mêmes. On a moins le temps pour faire les choses. » C'est le moment de « solder les comptes », de savoir si les copains, dont beaucoup ont perdu leurs illusions ont envie de continuer ensemble. Revoici donc François Cluzet, Laurent Lafitte, Gilles Lellouche, Benoît Magimel, Marion Cotillard, Valérie Bonneton. Plus un nouveau venu, José Garcia.
Et aussi
Un drame romanesque, « Cœurs ennemis », de James Kent, qui réunit à Hambourg, ville à reconstruire, dans l'immédiat après-guerre, un officier anglais, son épouse et un architecte allemand (Keira Knightley, Jason Clarke, Alexander Skarsgard). Un film macédonien féministe, « Dieu existe, son nom est Petrunya », de Teona Strugar Mitevska, sur une femme qui a osé attraper la croix jetée dans la rivière par le prêtre lors de l'Épiphanie, alors que la cérémonie est réservée aux hommes. L'homosexualité impossible au Guatemala, avec « Tremblements », de Jayro Bustamante, dans lequel un père de famille tombé amoureux d'un homme se voit menacer d'une thérapie de conversion. L'homosexualité encore dans le documentaire « Coming out », de Denis Parrot, montage de vidéos postées sur Internet par de jeunes homosexuels ou des personnes transgenres.
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