Volkswagen Golf 8

Remise en question réussie

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Publié le 04/12/2020
Faisant fi de l’omniprésence des SUV, la Golf 8 e génération repart au combat épaulée par deux hybrides et une hybride rechargeable, en complément des motorisations thermiques, essence et diesel traditionnelles.
Une évolution technologique

Une évolution technologique
Crédit photo : VOLKSWAGEN

Elle a résisté à tous les assauts, traversé les époques sans manifester la moindre lassitude, en prenant soin d’entretenir sa propre légende. Et l’offensive généralisée des SUV, y compris en interne, n’a pas altéré son enthousiasme. Les raisons de son succès sont multiples : un patronyme et une silhouette mondialement connus, une GTI en perpétuelle ébullition, une technologie sans cesse renouvelée, et une fiabilité rarement prise en défaut.

Que penser de ce huitième opus introduit en plein confinement ? Qu’il ne laissera pas une trace indélébile dans l’histoire en termes de style. Entre la 7e et la 8e génération, Volkswagen a préféré l’évolution à la révolution. Idem pour les trains roulants, transfuges de la Golf 7. La face avant tranchante comme une lame de rasoir, les projecteurs matriciels à LED destinés à assurer une meilleure vision nocturne et les larges prises d’air sont les seuls éléments vraiment distinctifs. Volkswagen n’a jamais été un fervent partisan du « changer pour changer ».

Les nouveautés, il faut donc les chercher ailleurs. À bord, notamment, avec l’omniprésence du tout numérique enclenché sur la version précédente. Au i-cockpit de la 308, la Golf répond par le digital cockpit, composé de deux blocs qui n’en font en réalité qu’un. Naviguer dans les menus pour accéder aux différentes fonctions requiert malgré tout un certain doigté et une bonne dose de patience. La Golf possède le défaut de ses qualités. Au moins pour les plus âgés d’entre nous !

Cette nouvelle approche de la vie en commun ne saurait toutefois occulter l’impression de sérénité ressentie au volant. Direction, freinage, amortissement font de la Golf une voiture saine, parfaitement fréquentable. D’autant plus que sur le plan de la sécurité, de l’infodivertissement et de la connectivité en général, elle ne fait pas dans la demi-mesure. Atouts qui lui permettent de revendiquer le label « Conduite autonome de niveau 2 ».

Sur la version 1,5 l TSI 130 ch, boîte mécanique 6 rapports, qui a servi de base à notre essai, nous avons apprécié la précision de la direction, le mordant du freinage, l’absence totale de bruits parasites, la finition soignée, le tout servi dans un décor à la fois raffiné et austère.

Au chapitre motorisations, la Golf 8 se pare de ses habituels blocs essence et diesel en y ajoutant des versions hybrides et hybrides rechargeables, sans oublier une GTE, ainsi que l’emblématique GTI (245 ch). L’électrique est en revanche réservée à la berline ID.3, fer de lance d’une offensive sur le point de donner naissance à l’ID.4, un SUV compact disposant d’une autonomie théorique de 500 km. Un passage obligé et aussi une façon de faire – un peu – oublier le scandale du Dieselgate.

Les prix de la Golf 8

– 1 l 110 ch, bvm6 : 27 540 €.

– 1 l hybride 110 ch, DSG7 : 30 410 €.

– 1,5 l 130 ch, bvm6 : 29 160 et 31 300 €.

– 1,5 l hybride 150 ch, DSG7 : de 33 225 à 35 465 €.

– 1,4 l hybride rechargeable 204 ch, DSG6 : 40 710 €.

– 2 l TDI 115 ch, bvm6 : 31 510 et 33 650 €.

– 2 l TDI 150 ch, DSG7 : de 35 660 à 37 900 €.


Jacques Fréné

Source : Le Quotidien du médecin