Si le cinéma en salles n'a finalement pas si mal résisté, avec 152 millions d'entrées en 2022 (un quart de moins tout de même qu'avant le Covid), c'est beaucoup grâce aux productions américaines, avec « Avatar 2 » (déjà plus de 8 millions de spectateurs, et ce n'est pas fini), « Top Gun 2 » et autres suites à grand spectacle (« Jurassic World », « Black Panther », entre autres). Ce cinéma, avec ses grandes qualités créatrices et ses défauts simplificateurs et commerciaux, c'est celui qui se réinvente, depuis cent ans, du côté d'Hollywood. Alors retour en arrière, avec Damien Chazelle (« Whiplash », « La La Land ») et sa fresque de 3 heures intitulée « Babylon » (sortie le 18 janvier, avant-premières le 15 dans toute la France), qui met en scène, avec une musique de Justin Hurwitz, les ambitions et les folies, l'ascension et/ou la décadence de nombreux personnages dans l'Hollywood en mutation des Années folles (avec Margot Robbie en actrice ambitieuse inspirée notamment par Clara Bow et Brad Pitt en star du muet alors qu'arrive le parlant).
Sans attendre, les cinéphiles ont l'embarras du choix, avec par exemple « les Tirailleurs », « 17 ans », « Radio Metronom » ou « Nostalgia », sortis en début d'année. Ou « l'Immensità », d'Emmanuele Crialese, pour admirer Penelope Cruz en femme qui ne s'entend plus avec son mari et mère de trois enfants, à Rome dans les années 1970, dont une fille qui se sent garçon (« voyage dans la mémoire » pour le réalisateur, lui-même né fille, en 1965).
Pour se distraire, deux comédies. « Les Cyclades », de Marc Fitoussi, les vacances mouvementées en Grèce (précisément à Amorgos, où Besson a tourné une partie du « Grand Bleu ») de deux ex-amies qui renouent trente ans après s'être perdues de vue, la coincée (0livia Côte) et l'extravertie (laure Calamy, qui en fait un peu trop), auxquelles se joint une sexagénaire décomplexée que s'amuse beaucoup à incarner Kristin Scott Thomas. Et « Youssef Salem a du succès » (sortie le 18), de Bahia Kasmi, avec Ramzy Bedia en écrivain lauréat du prix Goncourt, qui tente de cacher son livre à sa famille d'origine algérienne, car il s'en est fortement inspiré.
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