* C'est en rejoignant, à l'aube des années 1980, le groupe de Miles Davis, alors en pleine renaissance personnelle et reconquête musicale grâce au jazz-rock et fusion, que John Scofield se hisse au rang de guitariste incontournable. Après trois années passées avec le trompettiste, il se lance dans de nombreuses aventures dans diverses formations et avec des compagnons de route reconnus, comme Herbie Hancock ou son maître à jouer Pat Martino. Malgré ces expériences, il lui a fallu attendre sa 70e année pour enregistrer son premier album solo, éponyme (ECM/Universal). Treize titres, dont des standards et des traditionnels, en plus de compositions personnelles, qui révèlent le parcours d'un instrumentiste tout terrain, alternant jazz, funk, rock et même country music. Un disque de synthèse magique, grâce à son jeu riche, élégant et toujours surprenant. (John Scofield sera en concert en 4tet le 24 juillet au New Morning à Paris)
* Biréli Lagrène aime aussi métisser les styles et les genres. Élevé dans une famille manouche alsacienne, donc bercé du mythe Django Reinhardt, le guitariste et bassiste s'est toujours attaché à fusionner ses influences, qui vont du swing gitan au jazz binaire et post-bop, au blues, au rock et au funk, voire à la musique classique. Tout en ne perdant pas d'oreille ses origines gitanes. Respecté par les plus grands guitaristes de jazz et lui-même inspiré par des géants comme Wes Montgomery, George Benson et… Jimi Hendrix, il vient de divulguer un exercice en solo intégral, « Solo Suites » (PeeWee/Socasdisc). Un album hybride qui n'échappe pas aux règles désormais coutumières. Un petit zeste de standards, des compositions personnelles et une surprise : la reprise avec sa fille Zoé (chant), lui-même à la Fender Jazz Bass, d'« Angel From Montgomery », écrit par John Prine, icône de la country music. Un guitariste au toucher délicat, limpide, intuitif, d'une étincelante virtuosité, avec des phrases travaillées avec minutie.
* Pat Martino (1944-2021) était considéré comme un « guitariste pour guitaristes ». Victime dans les années 1980 d'une amnésie à la suite d'une opération au cerveau, avant de revenir sur le devant de la scène, il reste une référence pour le monde de la six cordes. Peter Bernstein, Kurt Rowenwinkel, Russell Malone et quelques autres ont voulu lui rendre hommage, avec « Alternative Guitar Summit - Honoring Pat Martino Vol.1 » (High Note/Socadisc). Une évocation émouvante, brillante et raffinée par les héritiers d'un influenceur et passeur entre les styles et les générations.
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