Guitariste, chanteur, harmoniciste, compositeur, pianiste, organiste, John Mayall est, avec Alexis Korner (1928-1984), l'un des pères fondateurs du fameux British Blues, une école née outre-Manche dans les années 1960, qui fut à l'origine de la redécouverte par le public blanc de très nombreux bluesmen afro-américains et de carrières emblématiques du British Rock. Au sein du groupe The Bluebreakers, qu'il crée en 1962, le musicien, né en 1933, va voir passer quasiment tous ceux qui vont compter dans la naissance et l'évolution du légendaire rock anglais. Notamment de grands guitaristes : Eric Clapton (ex-Cream, Blind Faith, en 1965-1966), Mick Taylor (futur Rolling Stones), les bassistes Jack Bruce (ex-Cream) et Larry Taylor (ex-Mothers of Invention). Influencé à ses débuts par des bluesmen comme Muddy Waters, Freddy King, Otis Rush, Lead Belly et Sonny Boy Williamson, son maître à l'harmonica, il restera, contre vents et marées et la mode, fidèle à la musique du diable.
Malgré son grand âge, John Mayall offre régulièrement à ses fans un album ancré dans la tradition. Dernier en date, « Talk About That » (Forty Below Records/Bertus France), avec comme invité Joe Walsh (ex-Eagles, sur deux titres). Un CD dans lequel les compositions originales du leader sont majoritaires (huit), fidèles aux racines et aux fondamentaux. Un feu d'artifice au service du blues. Le musicien sera à Paris, à l'Olympia, le 10 mars, avant une tournée en régions.
L'expérience afro-américaine
Otis Taylor est l'archétype du bluesman engagé, un brin philosophe, à la fois témoin de son temps et visionnaire. Chacun de ses disques est un modèle du genre. Le guitariste, banjoïste, violoniste, chanteur et compositeur y décrit le racisme aux États-Unis, la pauvreté, la violence et un certain besoin de rédemption. Son dernier opus, « Fantasizing About Being Black » (In-Akustik/PIAS), n'échappe pas à la règle. Ce 15e album évoque, explique le musicien, « les différents niveaux de racisme qui ont malheureusement toujours cours aujourd'hui dans l'expérience afro-américaine ». Voici donc un nouveau témoignage chanté de ce que ressent l'artiste dans l'Amérique actuelle. Le tout sur fond d'un blues souvent minimaliste mais criant de vérité. Otis Taylor sera le 20 mars à Paris au Pan Piper.
Macy Gray appartient à la grande famille des chanteuses de soul, de R&B, voire de jazz, puisque l'une de ses inspirations s'appelle Billie Holiday. Aidée par un timbre rauque et intense, elle s'est imposée dans un style particulièrement musclé. Pourtant, c'est entourée de pointures du jazz – Wallace Roney (trompette), Russell Malone (guitare), Daryl Jones (basse) et Ari Hoening (batterie) – qu'elle a enregistré « Stripped » (Chesky Records/PIAS). Avec dix titres, mêlant compositions originales, reprise (Bob Marley) et un nouvel arrangement sur son classique « I Try », la chanteuse donne une approche jazzy particulière à un univers soul très personnel. Marcy Gray sera à La Cigale à Paris, le 30 mars.
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