Pour beaucoup, dont nous sommes, Sviatoslav Richter (1915-1997) est le plus grand des pianistes, car le plus singulier : né en Union Soviétique, élève de l’immense pédagogue Heinrich Neuhaus, il ne s'est soumis à aucune contrainte, ni politique, ni commerciale. Si son immense carrière a débuté en URSS au moment de la deuxième guerre mondiale, ce n’est qu’en 1960 que l’Occident a pu découvrir ce talent extraordinaire, quasi surnaturel, alliant une technique infaillible à une science de la sonorité inégalée jusqu'à ce jour.
La discographie de Richter est aussi vaste que l’était son répertoire, mais rares sont les documents vidéos, car il fuyait interviews et caméras. Bruno Monsaingeon a apprivoisé patiemment ce colosse aussi sauvage que paradoxal, torturé et intelligent, et a réalisé un film en deux parties déjà légendaire : « Richter l’Insoumis » et « l’Énigme » (1998). Document aujourd’hui complété par un enregistrement du « Concerto n°9 » de Mozart, sous la direction de Lorin Maazel, filmé en 1966 à la Grange de Meslay, dont il avait su voir qu'elle faisait un lieu idéal pour un festival. EuroArts a couplé ces deux DVD avec 3 autres consacrés à un autre immense artiste « soviétique », le chef d’orchestre Gennadi Rozhdestvensky, et à un texte de Bruno Monsaingeon. Aubaine à ne pas laisser passer (5 DVD EuroArts/Idéale Audience) !
Un vaste choix
Et puisqu’un bonheur n’arrive jamais seul, Warner réédite en un superbe coffret 24 CD reprenant avec les pochettes originales les microsillons enregistrés par ce géant du clavier pour le label EMI. Le choix est vaste, avec des récitals enregistrés en studio, des concertos, de la musique de chambre. Un coffret où voisinent des interprétations aussi légendaires que le rare Concerto de Dvorak dirigé en 1976 par Carlos Kleiber, le Triple Concerto de Beethoven avec les Berliner Philharmoniker et Herbert von Karajan en 1969, avec pour partenaires David Oïstrakh et Mstislav Rostropovitch, une troïka qui allait faire le tour du monde, et des Concertos de Beethoven (n°3) et Mozart (n°22) avec le Philharmonia Orchestra dirigé par Riccardo Muti (1977-1979). Mais aussi des partenariats uniques, comme ce « Kammerkonzert » de Berg avec le violoniste Oleg Kagan (1977), le cycle de Lieder « La belle Maguelone » de Brahms avec Dietrich Fischer-Dieskau (1970) et l’intégrale des « Suites pour clavier » de Haendel jouées au Festival de Meslay en alternance avec le jeune Andrei Gavrilov (1979).
Et encore un disque de studio tardif de 1993, dans lequel Richter joue à deux pianos avec Elisabeth Leonskaïa des adaptations libres réalisées par Grieg de Sonates de Mozart. Et des trésors de musique de chambre : avec le Borodine Quartet pour les Quintettes de Schubert et Schumann, les Sonates pour piano et violon de Mozart avec Oleg Kagan, et, en soliste, d’époustouflantes sonates de Beethoven et des Schubert et Schumann jamais réédités. Un trésor qui sera un cadeau idéal pour les fêtes (1 coffret cartonné de 24 CD Warner Classics).
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