LES CONSTRUCTEURS français souffrent. Image écornée, ventes en berne, le tout sur fond de négociations, de conflits sociaux et de fermeture d’usine. Le présent n’est pas rose et l’avenir pas davantage. Maigre consolation, PSA et Renault ne sont pas les seuls à payer les pots cassés d’une crise dont on ne voit pas la fin.
Mais les trois « nationaux » ne baissent pas pour autant la garde. À Genève, où l’on attend 700 000 visiteurs au Palexpo, rénové et agrandi, ils ont décidé de relever le défi. Sur les 900 véhicules exposés (130 premières mondiales et européennes), ils dévoilent trois nouveautés majeures. Deux SUV, le Peugeot 2008, dérivé de la berline 208 et le Renault Captur, grand frère baroudeur de la Clio IV, ainsi qu’un monospace dans sa livrée quasi définitive, le Citroën Technospace. Derrière ce nom de baptême provisoire se cache en fait le C4 Picasso, qui sera lancé au cours du second semestre. Mais ce n’est pas tout.
Tout électrique et hybrid air.
Parfois tancés par la critique pour leur retard à l’allumage en matière technologique, Renault, Peugeot et Citroën rallument la flamme de l’innovation. Renault, avec sa Zoe électrique, enfin devenue réalité, et PSA, avec l’Hybrid Air, une solution « full hybrid » utilisant l’air comprimé et l’hydraulique. Le mariage des deux, décliné sur le 2008 et la 208, aboutit à un abaissement spectaculaire des consommations et des rejets de C02, ramenés à 2,9 l et à 69 g. Ambition avouée : 2 l ! Impensable, il y a dix ans.
Ce résultat est obtenu à partir du moteur 3 cylindres essence assisté de l’air comprimé. En fonction des circonstances de roulage, et sans intervention du conducteur, on peut ainsi passer soit en mode Air seul (moteur thermique coupé), donc sans consommation d’essence et sans émission de C02, soit en essence avec le moteur 3 cylindres 1,2 l en ordre de marche ou encore en mode combiné (essence et hydraulique).
Cette réponse à Toyota, chantre de l’hybride essence et rechargeable et à Volvo prosélyte de l’hybride diesel rechargeable sur la V 60, sonne définitivement le glas de l’auto de « papa ».
La star Zoe.
On le sait, Renault a choisi une stratégie différente, basée sur le tout électrique. La star, c’est Zoe, 210 km d’autonomie théorique. Dans la réalité et selon le tempérament du pilote, mieux vaut tabler sur 150 km.
Zoe, c’est une berline de la taille d’une Clio, séduisante, confortable, évidemment silencieuse, propre et abordable (de 13 700 à 15 500 euros, aide de l’État de 7 000 euros incluse). Son unique défaut est de n’être rechargeable qu’à partir de bornes ou d’une « wall box », facturée environ 1 000 euros, installation au domicile comprise. Pour le prix, le câble est heureusement fourni. Ce qui n’est pas le cas pour la Fluence et le Kangoo ZE, rechargeables à la maison à partir d’une prise domestique.
Parallèlement à ces modèles très écolos, Renault expose la Clio Estate, version break de sa berline, la « méchante » Clio RS 200 ch, le Scenic restylé et sa déclinaison tout chemin, le XMOD.
Citroën fait également dans la cosmétologie, avec une C3 modernisée (lancement en avril), tandis que Peugeot réinvente la 205 GTI des années 1980 en exhibant une 208 GTI 200 ch et sa sœur, plus bourgeoise, la XY (92 à 155 ch). À chacun sa passion.
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