* Après le Pont Neuf empaqueté en 1985, le dernier grand projet de Christo (1935-2020), mûri depuis 1962 avec sa femme Jeanne-Claude et qui a occupé ses dernières années, était celui de l’Arc de Triomphe empaqueté à Paris. Une performance éphémère sur laquelle travaillent jour et nuit 150 ouvriers au-dessus de la flamme, hommage au soldat inconnu. Ils tendent avec 3 000 mètres de cordage rouge 25 000 m2 de toile recyclable bleutée, avec ensuite une pulvérisation d’aluminium pour donner un reflet argenté. Ce nouveau drapeau français flottant au gré du vent aura coûté 14 millions, entièrement financés par la vente des dessins, collages et maquettes préparatoires de l'artiste. Avec son billet, on pourra repartir avec un morceau de la toile ! Ainsi la carrière internationale de Christo s’achève-t-elle à Paris, où il a rencontré sa femme, associée à tous ses projets, les Surrounded Islands à Miami en 1983, le Reichstag à Berlin en 1995, The Gates à New York en 2005, les Floating Piers sur le lac Iseo en Italie en 2016…
(Du 18 septembre au 3 octobre, paris-arc-de-triomphe.fr)
* Après le succès de l’exposition Chtchoukine, la Fondation Vuitton présente la collection Morozov, plus de 200 chefs-d’œuvre d’art moderne français et russe présentés pour la première fois en dehors de Russie. Les frères Morozov appartenaient à une famille moscovite ayant fait fortune dans le textile. Mikhaïl, l’aîné, né en 1870, décède à 33 ans après avoir dépensé son héritage dans le jeu et l’art. Il achète les premiers Van Gogh et Gauguin et au total 39 œuvres d’art occidental. Par ses choix, il influence Chtchoukine et son frère Ivan, né en 1871, dont la collection comprendra 240 tableaux et sculptures françaises, avec des œuvres de Manet, Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Renoir, Monet, Bonnard, Denis, Matisse, Derain et Picasso, les fameux « Deux Saltimbanques (Arlequin et sa compagne) » (1901), premier tableau de l’artiste entré en Russie. Les deux frères constituent parallèlement une collection russe contemporaine, avec des œuvres de Larionov, Goncharova, Chagall, Konchalovski, Malevitch, Répine.
Les œuvres sont réunies par thème avec des espaces monographiques. Ainsi l'ensemble décoratif monumental commandé par Ivan Morozov à Maurice Denis en 1907 pour son salon de musique sur le thème de l’histoire de Psyché, avec 4 sculptures d'Aristide Maillol, qui témoigne de son engagement dans l’art français. Nationalisée en 1918, la collection est aujourd’hui répartie entre le Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, le Musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine et la Galerie nationale Tretiakov à Moscou.
(Du 22 septembre au 22 février, fondationlouisvuitton.fr)
* Aux Rencontres d’Arles, « Charlotte Perriand (1903-1999). Comment voulons-nous vivre ? Politique du Photomontage ». Dans les années 1930, l'architecte et designeuse réalise des photomontages monumentaux. « La Grande Misère de Paris » (1936), de 16 m de long sur 5 de haut, dénonce l’insalubrité des logements de la banlieue parisienne. Les photomontages du ministère de l’Agriculture et de l’Exposition universelle de 1937 en collaboration avec Fernand léger et le photographe François Kollar sont au service de la ruralité. Une approche très moderne, associant tirages d’époque, négatifs, magazines découpés, photographies personnelles et panneaux statistiques.
À Arles également, Sabine Weiss, qui, à 96 ans, se dit toujours photographe artisan et refuse de se laisser enfermer dans le cadre de dernière humaniste avec ses photos de Paris, enfants et clochards des rues, terrains vagues, cafés la nuit. Indépendante toute sa vie, elle mène une carrière internationale avec des photos de mode pour les plus grands magazines, dont « Vogue », des publicités pour les arts ménagers, des reportages pour le magazine « Holiday », une collaboration avec l’agence Rapho, des portraits de personnalités.
(Jusqu'au 26 septembre, rencontres-arles.com)
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