« Mitchell-Riopelle - Un couple dans la démesure » (1) : l’Américaine Joan Mitchell (1925‐1992) et le Canadien Jean-Paul Riopelle (1923‐2002) se rencontrent à Paris en 1955. Elle a une démarche expressionniste abstraite, émotionnelle, inspirée par la nature, la poésie, la littérature et la musique. Lui est plus dans l’automatisme, la spontanéité gestuelle et une matière épaisse. C’est un explorateur, tant en peinture que dans son Canada natal.
L’exposition de Landerneau, organisée par le Fonds Hélène et Édouard Leclerc pour la culture avec le musée national des Beaux-Arts du Québec, relate les 25 ans de leur dialogue artistique. Avec des convergences lors de leur vie parisienne commune, qui s’estompe lorsqu’en 1967 elle déménage à Vétheuil, petit village de bord de Seine où l'attire le souvenir de Monet (sa peinture abstraite s'inspire entre autres des « nymphéas »), bien que son atelier à lui soit proche. De retour au Canada, Riopelle s’attache à l’extrême des paysages nordiques (« Icebergs ») et, au décès de Mitchell, entreprend une grande fresque de 30 tableaux, « l'Hommage à Rosa Luxemburg », évocation en filigrane de leur histoire.
Hommage aux collectionneurs
« Collections privées - Un voyage des impressionnistes aux fauves » (2) : Haut-Lieu de l’impressionnisme grâce aux donations de collectionneurs, en particulier celle de Michel Monet, le fils de Claude, qui a légué sa collection personnelle et 89 tableaux de son père, le musée Marmottan rend hommage avec 62 chefs-d’œuvre aux collectionneurs privés et aux marchands, Durand-Ruel, Bernheim, Wildenstein.
On y retrouve la grande proximité de Gauguin et Émile Bernard à l’école de Pont-Aven, Belle-Île-en-Mer vu par Monet et le jeune Matisse, les œuvres fauves de Derain, Vlaminck, Dufy et Van Dongen, les nabis Bonnard et Vuillard, et le célèbre « Quadrige (le char d'Apollon) » d’Odilon Redon. Côté sculptures, Camille Claudel, Rodin et Bourdelle.
À voir aussi au musée d’Orsay jusqu’au 27 janvier, « Renoir, père et fils » (3). Pierre-Auguste et Jean, l’impressionniste et le cinéaste. Enfant, Jean a posé pour son père et vécu au milieu de ses œuvres. Dans ses films, il s’inspire des lieux de son enfance, Paris et Montmartre, du goût de la nature de son père (« Partie de campagne », « le Déjeuner sur l’herbe »).
Jean épouse le dernier modèle du peintre et c’est avec les récits de sa nourrice Gabrielle Renard qu’il en rédige la biographie, « Pierre-Auguste Renoir, mon père ». Il comparait la pratique de la céramique que son père avait voulu qu’il apprenne au cinéma, où il y a toujours une place pour le hasard.
(1) Jusqu'au 22 avril, www.fonds-culturel-leclerc.fr (2) Jusqu’au 10 février, www.marmottan.fr (3) Jusqu'au 27 janvier, www.musee-orsay.fr
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