LIVRES - La littérature étrangère en vitrine

Un festival d’auteurs des Amériques

Publié le 18/09/2012
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MELTING-POT culturel par excellence, l’Amérique du Nord continue d’offrir des œuvres littéraires particulièrement diversifiées, marquées notamment par l’origine de leurs auteurs. C’est ainsi que Michael Ondaatje, romancier et poète canado-sri lankais et auteur notamment du « Patient anglais » (1992), relate, dans « la Table des autres » (L’Olivier), la traversée sur un paquebot d’un garçon de 11 ans de Colombo en Angleterre, avec son lot de découvertes des différentes classes sociales, de l’amitié et de l’amour.

Toni Morrison, la première femme noire et le seul auteur afro-américain à avoir été couronné du prix Nobel de littérature (en 1993), sera l’invitée d’honneur du festival America. Elle publie « Home » (Christian Bourgois), le difficile retour au pays d’un jeune soldat traumatisé, alors que la guerre de Corée vient à peine de se terminer et que l’Amérique des années 1950 est encore frappée par la ségrégation.

Descendant d’émigrés russes et français, né dans l’Oregon, Chuck Palahniuk poursuit une œuvre très personnelle, très trash et inspirée en partie par son expérience, comme ce fut le cas pour « Fight Club », porté à l’écran avec succès. Toujours provocant, son nouveau roman, intitulé « Snuff » (Sonatine), met en scène une jeune femme à qui vient l’idée folle, à tout le moins dangereuse, de clore sa carrière de star du porno en couchant avec 600 hommes en une seule nuit.

Écrivain sans frontière s’il en est depuis l’affaire des « Versets sataniques », Salman Rushdie revient justement, dans « Joseph Anton » (Plon) – nom en hommage à ses maîtres en littérature Joseph Conrad et Anton Tchekhov – sur la vie clandestine qu’il a été contraint de mener après la fatwa de Khomeyni en 1989, sur son combat pour retrouver une liberté et sa lutte pour obtenir soutien et compréhension du monde des médias et des politiciens.

À nous l’Amérique !

Considérée, de « Love Medicine » à « la Malédiction des colombes », comme un auteur-phare, Louise Erdrich publie simultanément un recueil de nouvelles, « la Décapotable rouge », et un roman, « le Jeu des ombres » (Albin Michel également), où une femme règle ses comptes avec son mari à travers son journal intime après qu’elle a découvert que son époux le lit, et un nouveau journal dans lequel elle livre toute sa vérité.

Couronné l’année dernière, après bien d’autres prix, par le Man Booker International Prize, Philip Roth situe le récit de « Némésis » (Gallimard) dans le quartier italien de Newark, en 1944, ravagé par une épidémie de poliomyélite. On suit la descente aux enfers d’un professeur de gymnastique juif, empêché de prendre part à la guerre à cause de sa mauvaise vue, entre peur, colère, souffrance et peine, et qui, parce qu’il a abandonné ses élèves malades pour suivre sa fiancée, va prendre sur lui la responsabilité du mal.

Lauréate de deux prix Pulitzer, pour le roman « Nœuds et dénouement » et sa nouvelle « Brokeback Mountain », qui a inspiré le film Lion d’Or à Venise en 2005, Annie Proulx nous invite, dans « Bird Cloud » (Grasset), dans « la maison de ses rêves », qu’elle a fait bâtir à partir de 2004 dans le Wyoming ; elle évoque autant les péripéties de sa construction que l’histoire des pionniers américains dans la région et la faune qui peuple le site.

Salué outre-Atlantique pour sa vision mordante et les analyses ironiques des travers de notre époque, Jonathan Dee entrecroise à dix ans d’écart, dans « la Fabrique des illusions » (Plon), les destins de deux jeunes gens, elle, étoile filante, et lui, étudiant en art et amoureux transi, qui finira par se retrouver empêtré dans la grande machine de la publicité.

* www.festival-america.org.

MARTINE FRENEUIL
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Source : Le Quotidien du Médecin: 9159