L’hybride, l’hybride rechargeable et l’électrique ne seraient selon un consensus récent que des solutions transitoires avant l’avènement de l’hydrogène. En attendant l’implantation d’un réseau de distribution hydrogène digne de ce nom (ce n’est pas demain la veille !), Toyota a décidé de mettre tous ses œufs dans le même panier. « Un hybride sinon rien », voilà un slogan porteur pour le constructeur, militant de la cause depuis plus de vingt ans. D’abord avec la Prius, puis avec la Yaris.
Les normes de C02 de plus en plus drastiques justifient cette exclusivité accordée à l’hybride. La marque nipponne, première en la matière (moins de 100 g de CO2 en moyenne) et en pointe dans le domaine de l’hydrogène grâce à la Mirai, a renoncé au diesel et, plus surprenant, à l’essence. « L’essence ne représente qu’une part infime de nos ventes en France », justifie-t-on en haut lieu.
Voilà pourquoi le RAV4 cinquième génération et la Corolla berline et break (ex-Auris) ne sont proposés qu’en mode hybride simple, au moins dans l’hexagone. La version 2 l 175 ch ainsi que le 1,2 l turbo et le 1,6 l essence purs n’auront pas droit de cité en France.
Commercialisé avec un moteur thermique 4 cylindres essence 2,5 l 218 ch (102 g de CO2, 4X2), associé à deux moteurs électriques ou 222 ch, trois moteurs électriques (100 g, 4X4), le RAV4 exhibe un tempérament frondeur. Pas seulement dans son expression stylistique. On est loin de l’esprit qui présida à la naissance de son ancêtre en 1994 ! Il est vrai qu’à l’époque l’acheteur ne se préoccupait guère du sort de la planète.
Conçu sur la plate-forme GA-K, gage de légèreté et d’équilibre, le RAV4 évolue à la marge en termes de dimensions : 4,6 m (- 5 mm) en longueur, 2,7 m (+ 3 cm) pour l’empattement, + 1,5 cm pour la garde au sol et + 1 cm en largeur. Son coffre de 580 l et la générosité de son habitacle en font le SUV familial écolo par excellence.
Grâce à sa transmission intégrale électrique chargée de répartir le couple en fonction des conditions de roulage, il est capable d’affronter tous les types de terrain. Le gros point noir reste le bruit et le patinage perceptibles à chaque passage de rapport. Quant aux consommations, elles demeurent raisonnables pour peu que l’on ait le pied léger.
Moins sage
Esthétiquement, le RAV4 répond au cahier des charges fixé par Akio Toyoda, l’emblématique président de Toyota. « Je ne veux plus de voitures ennuyeuses », avait-il exigé de ses troupes. Ses vœux ont été exaucés. Doublement, car la douzième génération de Corolla (ex-Auris), la voiture la plus vendue au monde depuis 1966 (47 millions), se montre sous un jour tout aussi flatteur, que ce soit en configuration berline ou break.
Déclinée en 1,8 l 122 ch et 2 l 180 ch, la Corolla rompt avec son passé de voiture sage, offrant au passage un bel agrément de conduite au service d’un confort de bon aloi, notamment dans sa version la plus puissante. Copieusement équipée, à la pointe de la connectivité et de la sécurité, elle constitue une alternative crédible aux meilleures berlines thermiques du marché. À condition d’aimer l’hybride. Mais quand on pousse la porte d’une concession Toyota, on sait à quoi s’en tenir.
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