La Watch Edition d’Apple en est un exemple actuel, avec huit modèles dotés d’un boîtier en or 18 carats, à l’écran protégé par du cristal de saphir poli, vendus entre 11 000 et 18 000 euros et dont les stocks ont été épuisés dès le premier jour. La tendance du Quantified Self à se hausser du col s’explique par les marges réalisées par l’industrie du luxe, entre 20 et 40 %, bien supérieures à celles de l’électronique. Seul Apple, en jouant sur le design, l’excellence et l’exclusivité, s’est approché de ces sommets (38 % de marge en 2014)… et a ouvert la porte à la concurrence.
Équipé d’un capteur d’UV, June, qui se porte sur un bracelet en cuir ou en broche et communique en Bluetooth avec l’iPhone de l’utilisatrice, a été lancé l’année dernière par son créateur Netatmo comme « le premier bijou qui mesure l’exposition au soleil » (95 euros). Réalisé par Intel en partenariat avec la marque Open Ceremony, MICA (My Intelligent Communication Accessory) a été commercialisé chez Barneys, magasin de luxe new-yorkais : peau de serpent, or 18 carats, pierres semi-précieuses égayent cet objet plus proche d’une montre connectée que d’un bracelet traqueur d’activité (495 dollars).
Les partenariats se multiplient. TAG Heuer, référence de l’horlogerie suisse, passe à l’heure du connecté avec une montre dérivée de sa mythique Carrera, équipée d’une puce Intel et qui devrait embarquer Android Wear ; on l’attend pour la fin de l’année. Et l’homme-orchestre will.i.am, directeur de la création innovante chez le géant du microprocesseur Intel depuis 2011, s’est allié à la marque Gucci pour présenter un prototype de montre connectée.
Or et diamants
Le luxe s’insinue partout. Les utilisateurs de Macbook Air et Pro Retina 13 et 15 pouces récents (à partir de mi-2012) peuvent les habiller de coques design, en bois de cerisier ou en bois sombre de wengé (69 et 119 euros sur le site du constructeur Glitty). Grâce au Taïwanais MSI, les joueurs bénéficient d’un ordinateur portable performant et bling-bling à la fois : le GS60 Gold Edition, un 15,6 pouces fin et léger avec un écran 4K et une robe en aluminium dorée (à partir de 1 099 euros et jusqu’à 2 099 euros dans la version la plus véloce).
C’est dans le secteur des smartphones que l’opulence s’étale le plus. Sorti le 10 avril, le Samsung Galaxy S6 Edge, à l’écran incurvé, se présente aussi rehaussé par Goldgenie d’or et de platine, livré dans un écrin en merisier contre 2 350 euros. La même société londonienne propose un iPhone 6 « simplement » vêtu de ces ors et platine 24 carats, ou agrémenté de diamants, saphirs, rubis, topazes et émeraudes à partir de 3,6 millions d’euros. Plus raisonnablement, le dernier-né de la gamme des smartphones de luxe de la marque néerlandaise Bellperre, le Touch, est proposé à 2 600 euros pour le modèle en cuir de buffle et à 3 000 euros pour celui en peau d’alligator. Dans la catégorie du luxe ostentatoire, on trouve aussi, en éditions limitées tout de même, le Tonino Lamborghini 88 Tauri, créé par le fils du constructeur automobile, avec un châssis en acier recouvert de cuir, à environ 4 800 euros, et le Vertu for Bentley à partir de 12 500 euros. Sans oublier le Pure Jet Red Gold du même spécialiste britannique de l’électronique de luxe Vertu, qui fait la part belle aux matériaux nobles, avec de nombreuses petites touches d’or sur son châssis, et propose de nombreux services aussi luxueux, contre 16 900 euros.
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