Dépenser maintenant pour économiser plus tard. C’est le pari qu’a pris l’Angleterre, en avril 2006, en offrant un pass gratuit pour les autobus à ses résidents de plus de 60 ans. Coût de l’opération pour les quelque 11 millions de personnes concernées : l’équivalent d’un million d’euros, en 2009.
Quel était l’objectif de cet investissement considérable ? Faire bouger ces seniors, dont 70 % sont, au moins, en surcharge pondérale passé 65 ans. Et donc à plus long terme diminuer les conséquences délétères sur la santé de ces kilos excédentaires.
Le pari est gagné tout au moins pour sa première étape. Tout en se référant à des données remontant à 2004, Elizabeth Webb et coll. (Londres) ont tout d’abord constaté que gratuité induit utilisation. Parmi les plus de 60 ans, ils étaient 56 % à payer un ticket de bus auparavant, ils sont maintenant 76 % à circuler gratis.
Et la conséquence attendue est arrivée. Voyager en bus signifie aussi se déplacer à pied, bouger. L’incitation à la dépense physique a entraîné un moindre risque de devenir obèse par rapport à ceux qui ont continué à négliger l’autobus. Mais les auteurs remarquent aussi que les utilisateurs étaient aussi moins souvent porteurs de kilos excessifs que les autres.
Attendons le retour sur investissement avec la baisse des complications.
J Epidemiol Community Health doi :10.1136/jech.2011.133165.
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