Renault Captur 2019

Un sacré bond en avant

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Publié le 25/11/2019
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Joliment redessiné et enfin doté d’un habitacle soigné, calqué sur celui de la Clio, le roi des SUV compacts entame une nouvelle carrière sous les meilleurs auspices. Une version hybride rechargeable complétera l’offre thermique essence et diesel dès l’année prochaine.
Une nouvelle carrière

Une nouvelle carrière
Crédit photo : DR

Zoe, Clio, Koleos, Captur, depuis l’été dernier, Renault n’a jamais quitté le haut de l’affiche. Si ce n’est pour la partager avec PSA. Lorsque l’un tousse, l’autre éternue ! À peine déterrée la hache de guerre entre la Clio et la 208, voilà que Renault et Peugeot remettent le couvert par Captur et 2008 interposés.

Pour faire face à l’adversité, le Captur place la barre à un niveau élevé, notamment dans sa façon d’appréhender la vie à bord, le point faible de son prédécesseur. Au passage, cette faiblesse avérée ne l’a pas empêché de conserver le leadership en Europe et d’atteindre la barre des 1,5 million d’exemplaires vendus.

Le Captur avait cependant besoin d’un coup de jeune. Message reçu. Le SUV espiègle, un brin Bling Bling du début a mûri. Il s’est même carrément embourgeoisé. Personnalisable à souhait (8 ambiances et 90 combinaisons possibles), il se positionne en haut de l’échelle des valeurs.

Montée en gamme

Les designers ont appliqué au Captur II les mêmes recettes que celles adoptées pour la Clio V. À bord, l’impact visuel est instantané et les points communs avec la petite sœur évidents. Les compteurs numériques, l’écran central multifonctions 7 ou 9,3 pouces implanté verticalement, le petit levier de la boîte de vitesse, les revêtements moussés, les sièges généreusement rembourrés attestent de la montée en gamme.

Moins arrogant que le 2008 dans son approche stylistique, le Captur offre le visage d’un athlète épanoui, bien dans sa peau et dans ses muscles, qu’il a saillants. À cet égard, la motorisation TCE 155 ch couplée à la boîte double embrayage 7 rapports souligne son caractère frondeur.

Esthétiquement, les retouches apportées aussi bien à la face avant qu’à la poupe, la généralisation des optiques à LED , les plis du capot, les bas de caisse creusés, l’entourage des vitres, les teintes de toit différenciées, les barres de toit et les jantes 18 pouces produisent leur petit effet.

Allongé de10 cm (4,23 m), le Captur ménage un bel espace, dont les passagers installés en rang 2 sont les grands bénéficiaires. La banquette repliable et coulissante sur 16 cm (coffre 536 l), la boîte à gants tiroir, les rangements lui confèrent le statut de SUV à vocation familiale.

Au volant, il dégage une formidable impression de sérénité quel que soit le profil de la route. Il faut dire que Renault n’a pas lésiné sur les aides à la conduite, parmi lesquelles le régulateur de vitesse adaptatif, le maintien dans la voie, la reconnaissance des panneaux de signalisation et le détecteur d’angle mort. Dommage qu’il soit nécessaire de passer souvent par la case options.

Que lui reprocher  ? Deux choses  : l’absence de poignées de maintien, officiellement justifiée par la présence prétendument intrusive du mécanisme des airbags, et la disparition de l’antipatinage renforcé. Pour l’anecdote, le Captur est livré avec un kit anticrevaison auquel il est possible de substituer moyennant finances une roue de type galette.

À l’instar de la Clio, le Captur envoie un message fort à ses rivaux. Catalogué comme un SUV populaire et urbain à sa naissance en 2013, il se rapproche doucement mais sûrement des standards du Premium.

Jacques Fréné
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Source : Le Quotidien du médecin