L’itinéraire de cet enfant prodige est singulier. Révélé dès l’âge de 3 ans, le don exceptionnel de ce fils de juifs polonais immigrés en Israël fut brisé par la poliomyélite. Mais à force de volonté il réussit à vaincre le plus ingrat des apprentissages musicaux, celui du violon, pour être remarqué à l’âge de 10 ans par Isaac Stern, qui le fit aussitôt étudier avec les meilleurs maîtres à New York. Son passage à 13 ans dans « The Ed Sullivan Show », célébrissime émission télévisée américaine, marque le début d'une carrière exemplaire, qui ne l'empêche pas de poursuivre des études sérieuses.
Chez Perlman, qui possède au plus haut niveau virtuosité, sonorité royale, infaillibilité, il y a en plus ce que les autres n’ont pas, comme un sourire dans son violon. Parmi les enregistrements de ce coffret, les plus anciens le montrent, éternellement cloué à sa chaise, jouer à Londres à 33 ans, filmé par Christopher Nuppen en 1978, deux « Partitas » de J.S. Bach, dont la célèbre en mi mineur qui s’achève par la plus sublime « Chaconne » de l’histoire de la musique. Nuppen a formidablement capté la grâce et le surnaturel qui émanent de ce musicien handicapé tutoyant la plus sublime des musiques.
Sur le premier DVD, également, le documentaire « Virtuoso Violonist » de Nuppen – un de ses plus anciens, bien antérieur au fameux film sur Jacqueline Du Pré. Le film est sous-titré « Je sais que j’ai joué toutes les notes », en référence à un concert dont l’épouvantable acoustique réverbérante empêchait le violoniste d’entendre le « Caprice » de Paganini qu’il jouait. Il montre Itzhak Perlman dans l’intimité de son foyer, avec ses enfants, en tournée, allant de triomphe en triomphe, devenant au fil des années chef d’orchestre et essayant de rester le bon vivant à l’humour redoutable qu’il est. Pour l’anecdote, c’est lui qui tenait la partie de violon de la musique de John Williams dans le film oscarisé « la Liste de Schindler ».
Parmi les merveilles de ce coffret, les concertos de Beethoven et Brahms avec les Berliner Philharmoniker en 1992, le « Triple Concerto » de Beethoven avec Yo-Yo Ma et Barenboim, également à Berlin, en 1995. Et encore les concertos pour plusieurs violons joués avec Isaac Stern, Pinchas Zukerman, Shlomo Mintz, Gil Shaham et Maxim Vengerov, soit la plus fine fleur de l'instrument, lors d’un concert de gala dirigé par Zubin Mehta et Daniel Barenboim pour le 60e anniversaire de l’Orchestre philharmonique d’Israël. Perlman chef, aussi, avec l'Orchestre d'Israël en 2010 à Tel Aviv, dans un programme Beethoven et Schubert, sa fille Navah Perlman tenant la partie piano du « Triple Concerto ».
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