Un programme de cinéma

Une affiche bien garnie

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Publié le 02/01/2018
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Ciné-Ghost Story

Ciné-Ghost Story
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Ciné-L'Echange des princesses

Ciné-L'Echange des princesses
Crédit photo : HIGH SEA PRODUCTION

Ciné-El Presidente

Ciné-El Presidente
Crédit photo : PABLO FRANCO

Ciné-La Promesse de l'aube

Ciné-La Promesse de l'aube
Crédit photo : JULIEN PANIÉ

La vie de l'écrivain Romain Gary n'a pas révélé tous ses mystères mais son œuvre se suffit à elle-même, surtout quand elle est autobiographique. Dans « la Promesse de l'aube », déjà adapté au cinéma par Jules Dassin, on le suit de son enfance en Pologne jusqu'à ses années de guerre et ses exploits d'aviateur en passant par son adolescence à Nice. Dans la version que signe Éric Barbier, Pierre Niney est Romain Gary et Charlotte Gainsbourg sa mère, la passionnée Nina Kacew.

Autre personnage ayant existé, le jésuite Jean-Denis Attiret, devenu peintre officiel de l'empereur de Chine au XVIIIe siècle. Dans « le Portrait interdit », de Charles de Meaux, il doit faire le portrait d'Ulanara, concubine devenue impératrice (avec Melvil Poupaud et la star chinoise Fan Bingbing).

Dans « A Ghost Story », de David Lowery, Casey Affleck est caché sous le drap blanc du fantôme de l'homme, mort dans un accident, qui revient dans la maison où son épouse (Rooney Mara) affronte son deuil. Attention, il n'est pas question d'épouvante mais d'une réflexion sur la perte et le temps qui passe, d'une chronique intime.

Passons sur « Garde alternée » (celle du mari par l'épouse et la maîtresse), comédie d'Alexandra Leclère avec Didier Bourdon, Valérie Bonneton et Isabelle Carré, et signalons « Menina », premier long métrage autobiographique, de Cristina Pinheiro, qui se situe en 1979 autour d'une fillette née en France de parents portugais ayant fui la dictature. Et aussi « Tout là-haut », de Serge Hazanacius (frère de Michel, acteur qui signe son premier long métrage), les aventures, tournées dans les Alpes et au Népal, d'un surdoué du snowboard (Kev Adams) qui veut s'élancer du haut de l'Everest et s'entraîne avec un ancien champion de ski (Vincent Elbaz).

L'Amérique des déclassés est dans « The Florida Project » de Sean Baker, avec Willem Dafoe, autour d'enfants en liberté dans un motel miteux en bordure de DisneyWorld. Tandis que « Wonder », de Stephen Chbosky met en scène un garçon né avec une malformation crânio-faciale qui entre pour la première fois à l'école, en CM2 (avec Julia Roberts et Owen Wilson).

Les enfants ont quant à eux rendez-vous avec « Ferdinand », un énorme mais gentil taureau sorti des studios Blue Sky (« l'Âge de glace », « Rio »).

Inspiré de faits réels survenus en 1973, « Tout l'argent du monde », de Ridley Scott, a fait parler de lui pour de mauvaises raisons, les accusations d'agressions sexuelles portées contre Kevin Spacey, immédiatement effacé, en novembre, et remplacé par Christopher Plummer. Dans le rôle du rmagnat du pétrole J. Paul Getty, qui ne veut pas payer la rançon demandée par ceux qui ont enlevé son petit-fils.

« L'Échange des princesses », de Marc Dugain, adaptation du roman de Chantal Thomas, raconte un événement historique de 1721, l'accord entre la France et l'Espagne pour consolider la paix, en mariant la fille du Régent Philippe d'Orléans à l'héritier du trône espagnol et le jeune Louis XV à l'infante, alors âgée de 4 ans. Olivier Gourmet incarne le Régent et Lambert Wilson Philippe V d'Espagne.

Pour changer (un peu) des comédies françaises et américaines, « The Wedding Plan », de l'Israélienne Rama Burshtein, dans lequel une jeune femme découvre un mois avant le mariage que l'homme de sa vie ne l'aime pas, mais ne veut pas rater la date annoncée et cherche donc en urgence un nouveau compagnon.

Un documentaire que les nombreux amoureux des chats ne manqueront pas et qui dit beaucoup sur la société turque contemporaine : « Kedi, des chats et des hommes », de Ceyda Torun, qui suit des chats en liberté et ceux qui les aiment dans les rues d'Istanbul.

Le grand Ricardo Darin est « El Presidente » sous la direction de Santiago Mitre. Dans ce thriller psycho-politique, il incarne le président argentin qui, lors d'un sommet sud-américain, est rattrapé par une affaire de corruption impliquant sa fille.

Autre homme politique, réel celui-là, Winston Churchill, que dans « les Heures sombres », de Joe Wright, on suit à partir de mai 1940 quand il devient Premier ministre. Une nouvelle performance pour Gary Oldman.

Aron Sorkin, le très intelligent et informé scénariste de la série « À la Maison blanche », signe sa première réalisation, « le Grand Jeu », l'histoire vraie de Molly Bloom (Jessica Chastain), ancienne championne de ski devenue organisatrice de parties de poker clandestines.

Pourquoi pas, si l'on admire (à juste titre) Helen Mirren et Donald Sutherland, « l'Échappée belle », de Paolo Virzi, ou les désillusions d'un vieux couple qui part en camping-car vers la Floride.

Enfin, pour commencer l'année par une saine activité cinéphilique, la rétrospective intégrale Samuel Fuller à la Cinémathèque, du 3 janvier au 15 février. On peut aussi, exceptionnellement, rester chez soi pour voir et revoir quatre films d'Alfred Hitchcock des « années Selznick » (« Rebecca », « la Maison du Docteur Edwardes », « les Enchaînés » et « le Procès Paradine »), un coffret ultra-collector avec de nombreux suppléments, soit 5 DVD et un gros livre (Carlotta).

Renée Carton

Source : Le Quotidien du médecin: 9628