Une cuisine d’excellence

Dans ce qui fut l’hôtel particulier du prince Roland Bonaparte, le restaurant gastronomique l’Abeille, étoilé au Guide Michelin, a ouvert un nouveau chapitre de sa jeune histoire avec l’arrivée l’hiver dernier du chef Christophe Moret, qui a rejoint le Shangri-la avec une belle réputation et deux macarons décrochés chez Lasserre.

La salle, d’une élégance extrême, ouverte sur un jardin à la française, donne le ton à un programme qui ne connaît pas l’à-peu-près. Oursin et caviar délicatement mariés, langoustines de casier en savoureux bouillon ginger-lime, grenouilles dorées avec les morilles blondes et brunes, maquereaux et coquillages en fine gelée fumée/iodée.

Des agapes d’une classe folle qui mettent en condition pour le bar de ligne cuit à blanc, condiment marin, l’exquis homard de nos côtes, rôti et primeurs au sautoir, la sole meunière revisitée, artichauts et truffe noire, le pigeonneau de Racan, rôti au foin, l’épaule d’agneau de lait confite-laquée, épeautre parfum coco. On aime aussi le foie gras de canard poché-snacké, au consommé au thé Lapsang Souchong.

Sélection de fromages de la maison Antony. Imposant livre de cave signé Cédric Maupoint, riche en pépites et découvertes, avec une louable sélection de vins au verre. Service d’exception, découpes en salle, tout est parfaitement réglé.

Pour les desserts, le nouveau chef pâtissier, Michaël Bartocetti, propose entre autres le chocolat Madong en coque,

yaourt au foin, confiture de lait et fleur de sel, les pommes reinettes fondantes laquées ginger-cidre, arlettes et glace caramel beurre salé fumée, ou les coings sauvages des Hautes-Alpes, vanille Tahiti-Madagascar en straciatella, noix fraîches.

Menus à partir de 195 euros, déjeuner 88 euros, sélection de vins au verre 125 euros.