* Stevie Ray Vaughan (1954-1990) a été, dans les années 1980, un des artisans de renouveau du blues. Possédant un style électrique d’une rare et forte intensité, le guitariste virtuose et chanteur d’Austin (Texas), à la tête de Double Trouble (Tommy Shannon, basse, Chris Layton, batterie), son groupe, a apporté un sang neuf et dépoussiéré – au même titre que le British Blues près de vingt ans auparavant – à une musique qui avait tendance à s’assoupir sur ses lauriers. Grâce principalement à son album « Texas Flood », qui présenta SRV au monde en 1983 et fit de lui un nouveau guitar hero, à l’image de ses pairs : Hendrix, Clapton, Santana, Muddy Waters et B.B. King. Sony Music/Legacy vient de rééditer, pour ses 30 ans, cette œuvre majeure légendaire, voire fondatrice, d’une nouvelle voix/voie du blues-rock, sous la forme d’un double CD comprenant, outre l’album original augmenté d’un titre bonus, un second CD proposant un concert inédit donné en direct à Philadelphie en octobre de la même année. Un opus qui s’inspire de l’énergie du rock et offre au blues toute sa dignité dans la tradition. Et le début d’une carrière remarquable, malheureusement écourtée, d’un géant du blues.
* Avec le blues et le folk comme credo et comme véhicule musical, Otis Taylor est avant tout un historien et un philosophe engagé. Un guitariste-chanteur-compositeur qui conte des histoires et surtout l’histoire du peuple américain. Chacun de ses albums est une pierre dans l’édifice de réhabilitation de nations ou de personnages disparus. Son dernier disque, « My World is Gone » (Telarc/Socadisc, n’échappe pas à cette entreprise. Associé au guitariste-chanteur indien américain, Mato Nanji, il propose un voyage très moralisateur dans la culture indigène américaine, notamment celle de la nation Nakota. Treize titres originaux, chantés avec cette voix si reconnaissable et un dépouillement instrumental qui vient s’ajouter à la gravité des textes et des mélodies, qui sont autant d’histoires poignantes et de témoignages.
* Il y a toujours eu en musique une longue tradition d’interaction entre les générations et le blues n’échappe pas à la règle. La rencontre entre Ben Harper et Charlie Musselwhite en est une preuve supplémentaire. D’un côté, un guitariste-chanteur de 42 ans, emblématique, qui ose mélanger blues, gospel, jazz, rock, reggae, funk, soul, folk et expériences multiples – Solomon Burke, The Blind Boys of Alabama, Brownie McGhee, notamment – et de l’autre, une légende vivante de l’harmonica, 69 ans, multiprimé, originaire du Mississippi, ayant grandi à Memphis puis émigré à Chicago, où il a usé ses babines aux côtés de Muddy Waters, Howlin’ Wolf ou John Lee Hooker. Les deux hommes s’étaient déjà rencontrés voici près de dix ans, mais leur nouvel album, « Get up ! » (Stax/Universal), est plus qu’ancré dans la tradition et les racines du blues. Il existe une sincère confraternité et complicité créatrice musicale entre ces deux fortes personnalités. Du maître à l’élève, mais surtout au service du blues, le tout ponctué de magnifiques et prolifiques échanges. Le top !
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