Toyota Yaris hybride 2020

Une rouleuse citoyenne

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Publié le 25/09/2020
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La plus française des voitures japonaises, assemblée à Valenciennes, adopte un style plus percutant. Elle inaugure surtout un système hybride de quatrième génération plus favorable au roulage en électrique. Dans quelques mois, elle sera déclinée en SUV sous le nom de Yaris Cross.
Une 4e génération convaincante

Une 4e génération convaincante
Crédit photo : TOYOTA

Japonaise ou française ? Si elle ne renie pas ses origines nipponnes, la Yaris ne fait pas mystère, au contraire, de ses racines françaises et, ce qui se sait moins, polonaises, puisque sa motorisation Hybrid Dynamic Force 1,5 l et sa transmission sont fabriquées par Toyota Motor Manufacturing en Pologne.

À part cela, que propose Toyota sur sa quatrième génération de Yaris, dont la première mouture est apparue en 1999 ? Beaucoup de choses en vérité. En premier lieu, une refonte totale du style. Avec sa bouche béante et ses yeux plissés, ses entourages d’ailes protubérants et ses flancs sculptés, sa longueur « compressée » (moins de 4 m), sa hauteur réduite de 40 mm, sa largeur bonifiée de 50 mm et ses voies élargies de 57 mm, elle donne l’apparence d’une sportive. Comble du paradoxe, elle réserve plus d’espace aux passagers du fait de l’allongement de l’empattement (+ 50 mm). Le tout dans un confort de bon aloi.

Citadine dans l’âme, elle se comporte dignement sur les routes, y compris celles de montagne, en dépit de sa boîte e-CVT qui a toujours tendance à patiner. Moins qu’auparavant certes. Mais un peu quand même.

Majoritairement plébiscitée par les personnes d’âge mûr, la Yaris, conçue sur une nouvelle plateforme, vise un public plus jeune. Avec le concours de son moteur trois cylindres 1,5 l 116 ch favorisant les relances (de 80 à 120 km/h en 8,1 secondes), elle y parvient sans peine. Les ingénieurs japonais ont fait du bon travail. Pour l’anecdote, ce 1,5 l n’est autre que celui de la Corolla 2 l « dégonflé ».

D’un point de vue technologique, le nouveau système hybride, animé par une batterie lithium-ion dont le voltage passe de 144 à 177,6 volts, permet un roulage en mode électrique 80 % du temps. Ce qui rapproche la Yaris hybride de ses copines électriques pures, soumises par définition aux contraintes de la recharge. Moins gourmande, moins polluante (87 g selon les normes WLTP), elle ne bénéficie pas pour autant d’une aide de l’État. Une injustice.

À ses qualités de rouleuse citoyenne, elle ajoute un équipement de sécurité complet, dont le Safety Sense, des airbags centraux, une exclusivité, un régulateur de vitesse adaptatif opérationnel entre 0 et 180 km/h, une assistance directionnelle d’urgence, un avertisseur d’angle mort et l’affichage tête haute (options selon les versions).


Les prix

– Yaris hybride, 116 ch, 5 portes : de 20 950 à 25 450 €.

– Yaris essence, 70 et 120 ch : de 17 250 à 19 950 €.


Jacques Fréné

Source : Le Quotidien du médecin