« L'imaginaire est absolument nécessaire à la vie, à la compréhension du monde et de notre condition », dit Noémie Lvovsky. Démonstration avec « la Grande Magie », adaptation très libre de la pièce écrite en 1948 par le Napolitain Eduardo de Filippo, qui avait émerveillé la réalisatrice de « Camille redouble » lorsqu'elle avait été montée à la Comédie-Française en 2008. Dans les années 1920, dans un hôtel en bord de mer à l'ambiance crépusculaire, une troupe de magiciens vient faire son spectacle, qui va tout changer pour un mari jaloux, son épouse et une jeune fille naïve, entre autres. La fable, sur le temps, l'amour, la perte et… l'importance de croire à la fiction, est à la fois tragique et comique, avec du drame et du burlesque. Le côté théâtral (c'est un compliment) est accentué par des moments chantés (musique de Feu ! Chatterton) et dansés (chorégraphie de Caroline Mercadé) et des acteurs qui viennent presque tous du théâtre. Et qui sont excellents : Denis Podalydès, Sergi López, Judith Chemla, François Morel, Rebecca Marder, Damien Bonnard… Beaucoup d'idées de mise en scène et de charme dans cet hommage au spectacle, à l'illusion, donc au cinéma.
Parmi les autres nouveautés de la semaine, une comédie, « Alibi.com 2 », de Philippe Lacheau, auteur de succès populaires qu'on ne présente plus, et un feel good movie écologique, « les Têtes givrées », de Stéphane Cazes avec Clovis Cornillac et Claudia Tagbo (sortie périlleuse dans un glacier pour des élèves de SEGPA). Et deux films dramatiques tirés de faits réels : « Pour la France », de Rachid Hami (l'histoire de son frère mort à la suite d'un rituel d'intégration à Saint-Cyr) et « Emmett Till » de Chinonye Chukwy (au Mississipi, en 1955, le combat de la mère d'un adolescent noir lynché parce qu'il aurait sifflé une femme blanche). Sans oublier le retour de « Titanic », 25 ans après sa sortie.
Grand choix aussi la semaine prochaine (sorties du 15 février), vacances scolaires obligent. Pour rire, « Un homme heureux », de Tristan Seguela (Fabrice Luchini, maire conservateur d'une petite ville du nord, marié avec Catherine Frot, qui annonce qu'elle est un homme et s'est toujours sentie ainsi au fond d'elle-même), ou « Juste Ciel », de Laurent Tirard (Valérie Bonneton, Camille Chamoux, Claire Nadeau, des religieuses cylistes pour sauver un EHPAD). Et encore « l'Astronaute », de Nicolas Giraud (un ingénieur aéronautique rêve de construire sa propre fusée) ou « la Femme de Tchaïkovski », de Kirill Serebrennikov (portrait d'une femme rejetée et, en creux, de son génie de mari).
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