Créé en 2010 au Marcus Center for the Performing Arts de Milwaukee, « Peter Pan » a triomphé aux États-Unis. Entre comédie musicale et grand ballet, c’est un excellent divertissement pour toute la famille, avec sa chorégraphie onirique et échevelée, ses décors fabuleux et une multitude d’effets spéciaux qui transportent les spectateurs émerveillés de Londres à Neverland. La musique enregistrée du compositeur britannique Philip Feeney, spécialiste de la musique de ballet, est de facture aussi classique que la chorégraphie et colle parfaitement à l’action, en la faisant avancer efficacement.
Depuis l’histoire originale de l’auteur écossais James Matthew Barry, écrite en 1911, Peter Pan a connu de très nombreux avatars, dont le légendaire dessin animé de Walt Disney en 1953, et des suites en ont été imaginées, comme dans le film « Hook » de Spielberg. Il a aussi inspiré comédies musicales (Jerome Kern et Leonard Bernstein), théâtre, bande dessinée et alimenté une très abondante littérature, notamment sur le thème de la thanatophobie, peur de la mort expliquant le désir de ne pas grandir qui hante ce personnage. Ce n’est pas la première fois qu’un chorégraphe s’y attaque, mais, à notre connaissance, c’est le premier projet de cette envergure.
Une initiation
La première vertu de ce ballet, si l’on en juge par l’adhésion totale des nombreux enfants présents le soir de sa première française, pourrait bien être sa fonction initiatrice. Si l’on en croit la fréquentation, les spectacles chorégraphiques ont moins de soucis à se faire pour l'avenir que la musique classique. Un tel spectacle, conjuguant la perfection de l’exécution (la jeune troupe des Ballets de France, créée par 2013 par Rémi Lartigue, a déjà atteint un niveau d’excellence), la précision millimétrique des effets spéciaux (il n’est pas évident de faire voler des personnages, fussent-ils des danseurs chevronnés) et des éclairages, l’ingéniosité des décors amovibles et la beauté des costumes, est un modèle pour l’éducation artistique.
Si tous les danseurs de la troupe sont épatants, Medhi Angot (Peter), Jovana Mirosavljevic (Wendy) et Mihai Mezei (le capitaine Crochet) dominent le plateau du fait de l’importance de leurs rôles. Mais c’est un magnifique travail d’équipe à mettre au crédit des Ballets de France et du chorégraphe Michael Pink, qui a su tirer le meilleur du vocabulaire classique de la danse pour réaliser une chorégraphie simple, fluide, lisible, efficace et qui fait mouche.
* Du 10 au 12 mai à Brest, le 13 à Bordeaux, le 14 à Pau, le 16 à Nantes, le 17 à Dammarie-les-Lys, le 18 à Roubaix, le 19 à Yerres, le 20 à Paris, le 21 à Longjumeau, le 23 à Toulouse, le 24 à Montpellier. www.balletsdefrance.com
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