Né à la fin du XIXe siècle, Wilhelm Backhaus, qui a eu une carrière de pianiste parmi les plus longues, a côtoyé Johannes Brahms, Eugen d’Albert, Richard Strauss et Béla Bartók. Son style pianistique est synonyme de rigueur et son répertoire est resté relativement classique, avec Bach, Brahms et Beethoven. Avant son travail en studio pour Decca, à partir de 1950, Backhaus a enregistré pour His Master Voice, label abandonné après un différend sur fond de réputation sulfureuse pendant l’époque nazie et de litiges avec les services d’impôts britanniques. Ces 3 albums reprennent des enregistrements de ce catalogue, certains édités pour la première fois.
« The Complete 1940s Studio Recordings » comporte notamment le « Concerto du Couronnement », enregistré en public en Allemagne en 1941 pour le 150e anniversaire de la mort de Mozart, le pianiste se laissant aller à une joie de jouer qu’on ne lui connait pas toujours en studio.
Dans« Wilhelm Backhaus plays Chopin, Liszt, Schumann & encore pieces », on trouve le répertoire romantique, qu’il aborda beaucoup moins après la guerre. Les « Études » de Chopin furent gravées en deux prises en janvier 1928. Avec une impeccable virtuosité, Backhaus en donne une vision très poétique, avec beaucoup de rigueur dans la forme et le style, mais aussi élégance, légèreté. Et pour qui ne serait pas convaincu de son incroyable virtuosité, le florilège de pièces d’encore, transcriptions le plus souvent à couper le souffle. La plus surprenante et ravissante est de son cru : la « Sérénade de Don Giovanni » scintille et pétille sous les doigts du maître. Mais le meilleur de cet ensemble, c’est Schumann, avec quelques extraits des « Fantäsiestücke » et un « Nachtstück », et surtout la « Fantaisie en fa mineur », à laquelle il donne une unité et une intensité exceptionnelles.
L’album « The Complete pre-War Beethoven Recordings » comporte des enregistrements s’échelonnant entre 1927 et 1934. Deux concertos (4 et 5), ses premiers enregistrements électriques avec un orchestre, aussi dissemblables que possible. Quatre sonates, qui montrent le pianiste plus fougueux dans les tempi que les enregistrements pour Decca, mais tout aussi rigoureux sur le style et avec déjà une sonorité magnifique et un vrai rayonnement spirituel.
Le livret très soigné, avec un texte détaillant l’histoire de ces enregistrements, comporte force photographies du pianiste ainsi que des programmes et affiches de concerts.
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