Courrier des lecteurs

Le modèle conventionnel en question

Publié le 18/03/2023
La Cnam considérait, début mars, l’impossibilité de la signature de la convention médicale comme une « occasion manquée ». La question du déconventionnement prend pourtant de l’ampleur chez les omnipraticiens…

Crédit photo : R. MEIGNEUX/ PHANIE

Monsieur Macron vient du monde de la finance. Il a jeté la France pieds et poings liés aux mains des financiers avec le « quoi qu’il en coûte », il s’attaque maintenant aux retraites (après une première tentative avortée) et à la Sécu avec le même objectif : ruiner un système solidaire. Il nous a proposé une convention inacceptable afin de mettre la médecine libérale, et malheureusement les patients, sous le joug des assureurs, en nous faisant porter le chapeau en cas de déconventionnement. Soit on rentre dans le jeu, soit on force la main en nous augmentant nous-mêmes et en utilisant le dépassement exceptionnel (DE) massivement.

Dr Jean-François M

Il faut lire les propositions éditées par la FMF (« Le Déconventionnement pour les nuls »), réfléchir en groupe et décider de se déconventionner. La Cnam n’est pas fiable.

Dr Michel A

Le modèle conventionnel a encore un avenir, à la seule condition que soit réouvert sans contrainte le secteur 2. Et on supprime tous les bons points et les primes qui transforment la médecine libérale en un exercice administratif épuisant et stupide.

Dr Ledoc 19400

Être contre le projet actuel de convention en l’état est compréhensible. En revanche, être contre le système conventionnel me met très mal à l’aise. Je me suis associé, en 1973, avec un médecin de 53 ans qui avait commencé à travailler avant la première convention et me disait que son niveau de vie avait explosé après cette signature. Se déconventionner quand le nombre de médecins va remonter dans les années à venir expose à une paupérisation de la profession dans un cadre de concurrence sauvage. Mais le plus important, c’est le point de vue des patients et en particulier de ceux qui ne sont pas fortunés et qui peuvent, dans le système conventionnel, prétendre à des soins identiques à ceux des nantis. La sortie du système conventionnel me pose un problème éthique vis-à-vis de personnes qui gagnent souvent le dixième de nos revenus de misère…

Dr Guy V


Source : lequotidiendumedecin.fr