Le dossier du numéro 2967 du Généraliste a mis en lumière une nouvelle fonction au sein des cabinets médicaux impulsée par les organismes sociaux : les assistants médicaux. Moyennant une aide financière de la Sécurité sociale, ces petites mains peuvent faire gagner du temps aux médecins. Mais, malgré cette aide financière non négligeable, les généralistes ne sont pas très volontaires pour engager ces professionnels.
Le Dr Marty a souligné, de manière tout à fait juste, que prendre une tension artérielle ou effectuer les « petits gestes » de la consultation peuvent donner des indices importants pour mieux appréhender les problèmes du patient, et qu’il est difficile de se décharger de cette tâche.
Cependant, un point crucial, à l’origine de la désaffection des généralistes vis-à-vis des assistants médicaux, demeure : la question de leur rémunération. Les organismes interviennent moyennant une majoration du nombre de patients mais, plus critiquable, les aides apportées ne seront pas nécessairement allouées à long terme. Ainsi, le médecin généraliste devra mettre la main au portefeuille pour payer une super secrétaire qu’il aura dans les pattes et qu’il n’aura pas nécessairement choisie.
La Sécurité sociale peut se frotter les mains car ce système réduit le nombre de patients en errance et, cerise sur le gâteau, permet de réduire le nombre de demandeurs d’emploi.
Le système des assistants médicaux présente un intérêt certain, mais pas nécessairement pour le médecin libéral !
Dr Pierre Frances, Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales)
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