Invité la semaine dernière sur TF1, le nouveau ministre de l’Intérieur n’a pas caché ses intentions : Bruno Retailleau veut réduire l’aide médicale de l’État (AME), qui garantit aux étrangers en situation irrégulière la prise en charge des soins médicaux. Pour le locataire de Beauvau, ce dispositif créé un appel d’air favorisant l’immigration. Cette suppression de l’AME telle qu'elle existe aujourd'hui est pourtant combattue par de nombreux médecins qui prédisent une « bombe sanitaire à retardement » si elle venait à entrer en vigueur.
Une réduction de l’AME est-elle contraire à l’éthique médicale et à la morale ? Les médecins peuvent-ils refuser des soins en fonction du statut des malades ? Peut-on toucher à l’AME sans risque pour la santé publique, la diffusion des maladies infectieuses… ? Faut-il au contraire soigner en amont les malades pour éviter une prise en charge ultérieure plus coûteuse ? À vous de débattre…
Il est parfois utile de prendre de la hauteur avant de parler des médecins généralistes
La fin de la liberté à l’installation : « victoire » à la Pyrrhus
Éditorial
Passer le cap de la maturité
La coûteuse organisation de la santé paralyse les soins