L’activité physique et sportive (APS) ne fait pas maigrir en soi ; elle a certes un petit effet coupe-faim, mais peu de calories sont brûlées et les pertes sont surtout hydriques. Mais l’exercice augmente la sensibilité et réduit la résistance à l’insuline et, via l’augmentation de la masse musculaire, diminue la glycémie à jeun.
L’APS permet de réduire d’environ 20 % les prises de poids excessives pendant la grossesse (− 0,75 à 1,35 kg en moyenne, un peu plus dans les essais bien conduits). Ce bénéfice est particulièrement net lorsqu’elle est pratiquée plus de trois fois par semaine et pendant plus de 30 minutes.
L’apport de l’APS chez la femme enceinte concerne aussi la santé psychique, l’adaptation cardiovasculaire, les douleurs musculosquelettiques et lombaires. Elle pourrait également réduire le risque de prééclampsie, d’hypertension artérielle et de diabète gestationnel.
L’APS n’est pas associée à un risque accru de fausse couche spontanée, de prématurité ni de petit poids pour l’âge gestationnel. Certaines précautions doivent toutefois être prises, en se méfiant de l’augmentation de la température en cas de chaleur et d’exercice prolongé (> 1 heure), de la baisse de la glycémie, plus rapide et plus marquée chez la femme enceinte, et du risque de traumatisme.
Communications de la Dr Béatrice Guyard-Boileau (CHU de Toulouse)