La controversée application StopCovid a finalement reçu le feu vert de la Cnil (commission nationale de l'informatique et des libertés). Cette application de traçage de contacts pour smartphones, voulue par le gouvernement pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, permet à un utilisateur de garder la trace des autres utilisateurs croisés pendant les deux dernières semaines (à moins d'1 mètre, pendant au moins 15 minutes).
Si cet utilisateur découvre qu'il est porteur du coronavirus, il peut prévenir les personnes croisées, en notifiant l'application de sa contamination.
Assurer un droit d'opposition et d'effacement
Dans son avis, rendu ce mardi, la Cnil, qui avait déjà donné un feu vert de principe le 24 avril, constate que les concepteurs de l’application ont érigé un certain nombre de garde-fous pour empêcher les dérives. Elle formule néanmoins quelques observations pour renforcer encore davantage la protection de la vie privée des individus. Elle souhaite par exemple une « amélioration de l'information fournie aux utilisateurs, en particulier s'agissant des conditions d’utilisation de l'application et des modalités d'effacement des données personnelles », a-t-elle indiqué dans un communiqué. Elle insiste également sur une « information spécifique pour les mineurs et les parents des mineurs », et la confirmation dans le décret à venir sur l'application « d'un droit d'opposition et d'un droit à l'effacement des données pseudonymisées enregistrées ».
Lancée ce week-end
StopCovid est distinct du dispositif de traçage numérique de l'Assurance maladie Contact Covid alimenté notamment par les médecins. L’application ne sera disponible qu'à titre strictement volontaire. Elle fonctionne sans géolocalisation mais sur la base de la technologie Bluetooth. L'Assemblée nationale et le Sénat débattront mercredi du projet du gouvernement, avant de s'exprimer par un vote. « Sous réserve du vote au Parlement », l'application pourrait être dans les magasins d'application de Google et d'Apple dès ce week-end, a indiqué Cédric O, le secrétaire d'État au numérique, dans une interview au Figaro.
(avec AFP)
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