Trois mois après le lancement de l’application StopCovid, les chiffres d’utilisation sont très loin de ceux escomptés au départ par le gouvernement. Celui-ci espérait que « plusieurs millions de Français » la téléchargent. Mais au 1er septembre, d’après les derniers chiffres communiqués par la Direction générale de la santé au Généraliste, seules 2,4 millions de personnes étaient inscrites sur l’application. Au total, 2 261 personnes ont signalé être positives via l’application, 132 contacts à risque ont été notifiés et 19 doivent l’être.
Face à ces chiffres décevants, même si elle souligne que « plus l’application est téléchargée plus elle est efficace », la DGS fait valoir que « plutôt qu’un objectif quantitatif, il s’agit de pouvoir l’utiliser là où elle peut être la plus utile », soit dans les zones où le virus circule activement. À la fin du mois d’août, le premier ministre Jean Castex avait convenu du relatif échec de l’application, tout en soulignant que StopCovid n’était pas « l’outil majeur de lutte » contre l'épidémie.
Au moment de son lancement, des réserves avaient été émises sur l’application, notamment sur la protection des données. Certains y voyaient un premier pas vers la société de surveillance. Des critiques qui peuvent en partie expliquer la frilosité des Français. En juillet, la Cnil (commission nationale de l'informatique et des libertés) avait d'ailleurs entamé une procédure de mise en demeure de l'Etat face à plusieurs manquements constatés. Elle annoncé ce vendredi avoir mis fin à la procédure. « Les éléments de réponse apportés par le ministère (de la Santé) au cours du mois d'août ont permis de démontrer que les manquements constatés » lors de contrôles de la Cnil «avaient cessé », a souligné l'instance.
Malgré tdes chiffres en demi-teinte, avec la reprise de l’épidémie, le gouvernement n’a pas jeté aux oubliettes l’outil et considère que « StopCovid peut permettre de gagner du temps dans la recherche des cas ». Une nouvelle version « plus ergonomique et plus intuitive », est en train d’être travaillée, indique la DGS. Elle devrait être présentée et disponible pour le grand public « dans les semaines à venir ».
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