A Las Vegas, tout tourne autour de la connectivité et de l’intelligence artificielle. L’intelligence artificielle (IA) est cependant évoquée un peu à torts et à travers par tous les entrepreneurs qui en font un sésame pour leur réussite technologique. Le mobile se hisse « au niveau de soi-même », comme le dit Richard Yue le patron de Huwei. Il ne se situe plus à côté de soi mais est une extension de soi. En santé, ce phénomène est particulièrement important car les plateformes de prévention qui sont proposées sont intégrées en continu dans le mobile. Et l’IA permet d’utiliser ses informations biologiques comme indice de prédiction et d’assurer une meilleure prise en charge de ses besoins donc de sa santé. Les plateformes digitales permettront de découvrir « l’homme total », ce qui, ironie de l’Histoire, était bien la philosophie des médecins humanistes du siècle dernier.
Prévention et organisation
La prévention et l’organisation des parcours de patients sont au centre du digital pour impliquer les malades et les citoyens dans leur pathologie. Si la « prévention est fondamentale, il faut se concentrer sur l’idée de mieux gérer les organisations de soins en impliquant le patient et en ayant une vision holistique », nous dit Frédéric Durand Salmon, le fondateur de BePatient.
Automaticité
Plus personne, cependant, ne veut saisir ses données biologiques. Il faut « qu’elles remontent à l’ordinateur qu’est devenu le mobile, et de manière automatique », selon Laurent Nicolas, fondateur de Diabnext, une plateforme de diabétologie. Les dispositifs médicaux communicants permettent de détecter, voire d’alerter la patient et son médecin. Que ce soient des tensiomètres, des électrocardiogrammes qui contrôlent le rythme cardiaque ou des dispositifs de télémédecine, comme le présente BewellConnect, la division connectée de Visiomed en mettant bientôt sur le marché la plus petite station de télémédecine, de la taille d’un iPhone qui est en cours de certification.
Vêtements connectés et le sommeil en éveil
Le vêtement devient dispositif médical et pourrait permettre de mieux nous connaître et surtout de capter nos données personnelles de santé et de comportement. La santé digitale continue de progresser avec des initiatives très diverses parfois originales mais souvent irréalistes. Le raisonnable dépend de l’usage que les patients et les médecins en tireront. Les analyses de datas récoltées pendant le sommeil sont légion. Sans pour autant que leur utilité soit démontrée par des analyses cliniques indispensables pour acquérir en Europe et aux Etats-Unis le statut de dispositif médical. En 2017, on voit moins, par exemple, de brosses à dents connectées inutiles mais plus de lits connectés. Une mode ou une voie ? Au CES, on distingue aussi beaucoup de copies notamment des entreprises chinoises.
CES2017 (Consumer Electronics Show), Las Vegas du 5 au 8 janvier 2017.
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