Médecin de formation, Lydia est entrée au journal, guidée par son frère Alain Foix, philosophe, qui l’a encouragée à prendre la plume. Celle qui avait écrit sa thèse sur « le doute en médecine » avait très tôt fait des pas de côté, à une époque où les humanités n’étaient pas à la mode. D’un esprit critique acéré et d’une culture artistique éclectique, fan de sport et lectrice assidue de L’Équipe, Lydia s’est glissée le plus naturellement du monde dans les rangs du Quotidien, au sein du service des informations générales et culturelles.
Au fil de 15 années animées par la « joie » et la « passion », comme elle aimait le rappeler, elle a rapidement fait son chemin, de journaliste jusqu’à rédactrice en chef d’un service nouvellement créé rassemblant actualités médicales et santé publique.
Ouverte et entière, humble et fière, épicurienne et travailleuse acharnée, sa personnalité complexe désarçonnait parfois mais jamais ne laissait indifférent. Dotée d’une humanité profonde et révoltée par les injustices sociales, Lydia savait bousculer les certitudes, l’œil rieur. Elle qui n’avait pas eu d’enfant se félicitait à chaque naissance de la vitalité du service, un grand sourire aux lèvres. Toute de noir vêtue, les cheveux tirés en arrière, cette pianiste de jazz n’aimait rien tant qu’improviser et coller à l’actualité jusque tard dans la nuit.
Lydia a donné sans compter, avec courage et ténacité. Le journal ne serait pas tout à fait ce qu’il est sans sa contribution et son héritage perdure à travers des choix éditoriaux aujourd’hui. Son départ du journal il y a sept ans pour s’occuper de sa mère malade en Guadeloupe avait été un déchirement. Hasard du destin, sort en salle en ce moment même le long métrage Zion de son neveu, le réalisateur Nelson Foix, dont elle avait partagé avec nous les débuts derrière la caméra. Nous aurions tant aimé en discuter avec elle…
Nos pensées vont vers sa famille et son compagnon Stéphane. C’est le cœur lourd mais plein de tendresse que nous lui disons notre amitié à travers ces lignes : on ne t’oublie pas, très chère Lydia.
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