Aujourd’hui, Roselyne Bachelot demeure persuadée que l’incident a été la cause de son départ du gouvernement quelques mois plus tard. « J’avais commis un crime non pas de lèse-majesté mais de « lèse-juvénilité ». Qui ne me fut jamais pardonné. » De fait, dès le lendemain de cette sortie radiophonique, Bernadette Chirac –qui ne l’aimait guère- lui lança un « vous en avez fait de belles ! » qui en guise de bonjour valait un au revoir anticipé. Ce fut effectif quelques mois plus tard, à l’issue d’une défaite cinglante aux élections régionales : le gouvernement est remanié et Roselyne Bachelot doit faire ses cartons. Heureusement pour elle, elle appartient à cette catégorie de politiques qui ont eu plusieurs vies à la fois… Les médecins en savent quelque chose qui l’ont retrouvé au ministère de la Santé trois ans plus tard, toujours avenue de Ségur, à quelques dizaines de mètres seulement de son ancien ministère… Avant que ce soit elle-même qui, quelques années plus tard, pose à son tour les questions sur le petit écran.

Neuf ans plus tard, les explications de Roselyne Bachelot sur Public Sénat



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