Dans une série de tweets dimanche, Guillaume Rozier a aussi comparé la vague épidémique de cet été et celle d’aujourd’hui. Si les chiffres de fin novembre sont au-dessus de ceux de juillet, plusieurs facteurs font qu’il est difficile de recevoir la comparaison.

Déjà, il y a aujourd’hui deux fois moins de dépistages que cet été – notamment parce que les tests sont devenus payants – et la période estivale a vu moins de contaminations opérer, entre autres parce que les personnes étaient plus dehors et donc moins dans des espaces fermés. Enfin, le nombre de vaccinés est bien supérieur aujourd'hui (75 % aujourd'hui, contre 43,3 % début juillet), faussant ainsi la comparaison.

Quid de l’hôpital ?

Si le nombre de patients Covid hospitalisés en soins critiques est « relativement stable », les conséquences sur l'hôpital de la cinquième vague, « si elle doit se produire », ne sont pas attendues avant « fin décembre ou en janvier », a indiqué lundi le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). « Le nombre de patients hospitalisés n'augmente pas trop rapidement », a assuré Martin Hirsch sur France Inter.

« L'hôpital est en situation difficile. Aujourd'hui, ça n'est pas les patients Covid », a-t-il détaillé en citant la grippe ou les maladies infantiles de saison, comme la bronchiolite. « Les prévisions sont extrêmement difficiles à faire aujourd'hui ». Par exemple, « en Île-de-France, il y a un peu moins de 300 patients en soins critiques, dont un tiers à l'AP-HP, et il y a un peu moins de 600 malades hospitalisés hors soins critiques. Le taux de patients Covid dans les lits de réanimation est à peu près d'un quart », a-t-il ajouté.

Un manque de personnel

Autre problème : le manque de personnel à l’hôpital, notamment chez les paramédicaux. Martin Hirsch a indiqué qu'un millier de postes sur environ 18 000 n'étaient actuellement pas pourvus à l'AP-HP. « Ça pèse, pas seulement sur les opérations, a-t-il assuré. À cause de ce manque d'infirmiers, on a grosso modo 13 % de nos lits fermés à l'AP-HP. On ne prend pas 13 % de patients en moins mais 4 ou 5 % en hospitalisation. En revanche, en hôpital de jour on prend 5 % de patients en plus. »

« On soigne à peu près autant de patients avec un peu moins de personnel et avec un certain nombre de lits fermés. Ce qui explique en partie les tensions. Tout le monde serre les fesses. Ça ne peut pas tenir des mois et des mois bien évidemment », a encore prévenu le responsable de l'AP-HP.

(Avec AFP)