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Frédéric Valletoux réélu à la tête de la FHF : « Avec Olivier Véran, nous nous sommes opposés sur des questions de méthode »

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Publié le 29/09/2016
Visuel Valletoux

Visuel Valletoux
Crédit photo : Philippe Chagnon / Cocktail Sant

Décision-Santé. Le score 34 voix contre 29 (Olivier Véran) a été plus serré que prévu.

Frédéric Valletoux. Au fil de la campagne, je voyais bien que le résultat allait être serré. La campagne a été très accrocheuse. Je ne m’attendais pas à une victoire facile.

D. S. Allez-vous réserver une place au sein de la fédération à Olivier Véran ?

F. V. Sur le principe il n’y a aucun problème. J’ai toujours travaillé à la tête de la FHF autour de l’idée de rassemblement et du consensus. Passé l’élection, j’ai collaboré avec les candidats que j’avais battus, Paulette Guinchard comme Jean-Louis Touraine. C’est également le sens du ticket que j’avais proposé il y a quelques mois déjà à Jean-Louis Touraine. Certes, nous avons œuvré ensemble au cours du dernier mandat dans un très bon climat d’ouverture. Mais cette proposition s’inscrivait aussi dans cette approche non partisane que je défends depuis mon arrivée à la FHF, loin de toute politique politicienne. J’appartiens bien sûr à une famille politique. Néanmoins, je ne gère pas la FHF animé par un esprit partisan. Cela explique aussi pourquoi la campagne a été accrocheuse. Je me projetais dans une lutte qui dépassait les clivages idéologiques. Ce qui n’était pas forcément le cas de mon adversaire chez lequel l’argument politique jouait un rôle central. Je l’ai rappelé au cours de mon propos liminaire devant le conseil d’administration de la FHF, je suis animé par quatre valeurs cardinales qui continueront à m’accompagner dans les prochaines années. C’est d’abord l’indépendance et l’autonomie par rapport au pouvoir en place. Puis c’est l’idée de rassemblement de toutes les familles hospitalières mais aussi celui des femmes et des hommes de bonne volonté qui se portent à la défense de l’hôpital public, quelle que soit leur étiquette politique ou leur appartenance professionnelle. Je défends aussi l’idée de consensus. Aucune décision n’est actée en l’absence d’accord partagé. Le consensus ne signifie pas l’immobilisme, mais la recherche d’une voie médiane qui permette de rassembler. Enfin la quatrième vertu se traduit par l’ouverture à des partenaires et à d’autres acteurs de la santé.

Au final, la place qu’occupera Olivier Véran ne dépendra pas que de moi.

D. S. Allez-vous reprendre certaines de ces propositions ?

F. V. je n’ai pas relevé de grandes différences dans nos propos. Si l’on prend le problème de l’attractivité médicale, il n’y a rien qui nous sépare fondamentalement. Nous nous sommes davantage opposés sur des questions de méthode. J’avançais un ticket qui était équilibré sur le plan politique et visait au rassemblement. Je n’étais pas dans une logique d’affrontement bloc contre bloc. J’ai surtout mis en avant la nécessité pour la FHF de rester autonome. Le jour où la FHF sera inféodée à un pouvoir quel qu’il soit, elle perdra d’emblée toute sa crédibilité. Ma candidature en fait a été perçue comme la plus à même à répondre à cette ambition.


Source : lequotidiendumedecin.fr