Généralistes, spécialistes, tous les médecins libéraux désormais en grève!

Publié le 24/12/2014

Crédit photo : GARO/PHANIE

Ca y est, les spécialistes sont en grève. Suivant les consignes de la CSMF, et de l’UNOF -la branche généraliste du syndicat-, ainsi que de la FMF, ils ont rejoint le mouvement débuté dès hier à l’appel de MG France. « L’ensemble des médecins libéraux, généralistes, spécialistes sont entrés dans le combat contre le projet de loi santé et pour la défense de leur liberté d’exercice », résume Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF. Et c’est, pour lui, d’ores et déjà un succès. Sans même attendre la mi-journée, son syndicat affirme qu’en moyenne plus de 7 praticiens sur 10, toutes spécialités confondues, ont décidé de s’impliquer. D’après le relevé, sur le terrain, réalisé par la CSMF, la majorité des régions afficherait un taux de fermeture de l’ordre de 80 % et plus. Ce serait notamment le cas en Alsace, Bretagne, Centre, Normandie, Pays-de-Loire, Picardie, Rhône-Alpes, ainsi que dans les DOM-TOM. « Dans d’autres régions, entre 6 et 8 cabinets sur 10 participent au mouvement », tempère Jean-Paul Ortiz. Lequel veut croire que « le mouvement va s’amplifier, la participation sera encore plus massive dans les jours à venir ».

« Sans précédent », « du jamais vu depuis 12 ans », les qualificatifs ne manquent pas aux responsables syndicaux de la CSMF pour désigner l’état de la mobilisation. Pour Jean-Paul Ortiz, celle-ci « constitue une mise au pied du mur pour le gouvernement ». Et ce d’autant plus que faire « grève n’est pas dans l’ADN des libéraux mais ils s’y résolvent pour défendre leur liberté d’exercice », précise-t-il. Si des rencontres ont récemment eu lieu avec le ministère, le leader de la CSMF estime que la Ministre de la Santé « propose seulement quelques aménagements » de la loi santé. Et que ses engagements sont imprécis. Sans compter qu’aucun n’a été pris s’agissant de revalorisations tarifaires. « Marisol Touraine reste sourde aux revendications », considère Jean-Paul Ortiz, « on se heurte à un mur d’incompréhension ».

Prévue pour durer jusqu’à mercredi prochain, cette grève ne devrait pas rester sans suite… de la part des médecins. Car, comme le rappelle Luc Duquesnel, ils « ne manquent pas d’idées en terme d’actions sur le terrain ». Le chef de file de l’UNOF prédit ainsi que d’autres initiatives devraient voir le jour à la rentrée. Une intuition confirmée par Jean-Paul Ortiz pour qui « aujourd’hui n’est que le point de départ d’un mouvement appelé à se poursuivre et s’amplifier ». Et d’attiser la curiosité en soulignant que « d’autres formes de mobilisation sont en préparation ».


Source : lequotidiendumedecin.fr