Ce sera pour François Fillon l'occasion de reformuler son projet sur la Sécurité sociale notamment. Et peut-être pour Emmanuel Macron, l'occasion d'en dire un peu plus sur le volet santé de son programme santé. Cinq postulants à l'Elysée donneront mardi leur vision de la santé de demain. Emmanuel Macron, candidat d'En marche !, ouvrira le grand oral organisé par la Mutualité française au Palais Brongniart à Paris, avant de laisser la place à Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), Benoît Hamon (PS) et Yannick Jadot (EELV) et enfin François Fillon (Les Républicains) qui est attendu aux alentours de 11 h 30.
Disposant chacun d'une vingtaine de minutes, ils présenteront tour à tour leurs propositions en matière de santé et de protection sociale avant de répondre aux questions de trois think tanks aux couleurs politiques différentes : la Fondapol, (classée à droite), la Fondation Jean-Jaurès (proche du PS) et Terra Nova (étiqueté à gauche).
Le sujet s'était invité dans le duel Fillon-Juppé de l'entre deux tours de la primaire à droite. Par la suite, François Fillon avait provoqué la polémique en proposant de "focaliser" l'assurance maladie sur les "gros" risques, affections graves ou de longue durée (ALD), alors que les "petits" seraient remboursés par les mutuelles ou assurances privées. Après un rétropédalage en règle sur ces questions, des précisions sur son projet étaient attendues pour fin janvier. Mais la polémique autour du "Pénélope gate" a reporté un peu cette échéance. "Sur la Sécurité sociale, beaucoup de choses vont changer", a néanmoins prévenu il y a une dizaine de jours, Jean-Christophe Lagarde, soutien de M. Fillon et président de l'UDI.
Pour les autres candidats, ce sera l'occasion de préciser leurs propositions sur des sujets "importants pour les Français, mais sur lesquels ils se sont encore peu exprimés", se félicite Thierry Beaudet, président de la Mutualité française évoquant : l'accès aux soins ou encore le reste à charge après remboursement. Ainsi Emmanuel Macron devrait évoquer sa proposition de prise en charge à 100 % des frais de lunette, des prothèses dentaires et d'audition dont on ignore toutefois qui des mutuelles ou de la Sécu en assurera la charge.
Benoît Hamon pourrait aussi aborder la délicate question de la répartition des médecins sur le territoire à travers sa proposition de déconventionner avec l'Assurance maladie les médecins qui s'installent en territoires surdotés afin de les inciter à s'installer vers les zones en besoin. Peut-être reviendra-t-il aussi sur sa suggestion de légalisation du cannabis, un projet qu'il a encore a défendu samedi à Lisbonne, en s'appuyant sur l'exemple du Portugal, qui a dépénalisé l'usage des drogues il y a plus de 15 ans.
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